L'esclavage aux Antilles: des origines à 1848 (C1-C2)

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Manfred Overmann

L’esclavage et la traite des Noirs aux Antilles : des origines à 1848 Niveau C1-C2

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Au début du 21ème siècle où les propos discriminatoires et racistes ne sont toujours pas éradiqués et ou l’esclavage moderne « mine notre quotidien » il nous semble essentiel de nous remémorer la période dramatique de la traite (négrière) de l’homme et de l’esclavage afin de prévenir toute sorte d’asservissement de l’homme et tout discours racial qui viendrait enfreindre la liberté et l’égalité de tous les hommes et de toutes les femmes sur notre planète. « Les chiffres de 200 millions d’enfants esclaves et de 300 millions pour la main-d’œuvre enfantine, avancés respectivement par l’UNICEF et la Fédération Abolitionniste Internationale, sont des plus inquiétants. »

 

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Source - Droits réservés: http://cartographie.sciences-po.fr/ 

 

L’esclavage est une tragédie ineffaçable et imprescriptible. Cependant son omniprésence est attestée à toutes les époques depuis les civilisations égyptienne et gréco-romaine et est érigé en système avec la conquête arabe dans le monde méditerranéen et en Afrique. Les traites négrières arabes à partir du VIIe siècle et occidentales à partir du XVIe siècle deviennent les piliers du premier système économique mondialisé représentent la plus vaste entreprise de déportation que l’humanité n’ait jamais connue. On peut estimer que la durée (1500-1867), l’ampleur (environ 12,5 million de déportés) et le caractère exclusivement racial (Code noir, 1685) de ce commerce de la honte est sans précédent.

Les motifs étaient principalement économiques (main d’œuvre à bas coût), mais aussi  idéologiques et morales. Les chrétiens se croyaient meilleurs que les païens et les hommes éclairés meilleurs que les sauvages qu’il fallait civiliser. Cette discrimination a servi à justifier la soumission de la race inférieure à une race soi-disant supérieure.  La traite a permis au Nouveau Monde et aux économies européennes de se développer rapidement. 
L’époque des Grandes découvertes commence à la fin du XVe siècle lorsque les navigateurs européens se mettent à la recherche d’un passage maritime pour se rendre en Inde et en Chine pour y aller chercher des épices, de la soie et bien d’autres trésors, notamment de l’or pour remplir les caisses toujours vides des souverains. Depuis la prise de Constantinople en 1453 par les Turc ottomans la route terrestre vers l’Orient est devenue trop dangereuse, car contrôlée par les musulmans, et on cherche alors une route navigable pour contourner cet obstacle. Tandis que les Portugais Vasco de Gama est le premier à contourner l’Afrique pour se rendre en Inde en 1497, son concurrent italien Christophe Colomb qui est au service des rois catholiques d’Espagne  cherche sa chance en naviguant vers l’ouest pour découvrir l’Amérique en 1492 où plus précisément les Antilles (les Bahamas, Cuba et Saint-Domingue). Pendant tout le XVIe siècle les Espagnoles et les Portugais se partageront le monde.

Dès leur arrivée sur le continent américain en 1492, les Européens et tout d’abord les Conquistadors espagnoles commencent à asservir et à décimer les populations autochtones pour les soumettre à la tutelle de l’homme blanc. L’investigateur de l’esclavage des Noirs en Amérique est Charles Quint, Empereur germanique et roi d’Espagne qui autorise l’importation d’esclaves africains dans le Nouveau Monde en 1518 après le traité de Tordesillas (1494) et le partage du Nouveau Monde entre l’Espagne et le Portugal.


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[https://sites.google.com/site/gwallerick/tordesillas.jpg]

En France, c’est Jacques Cartier (1534) qui va explorer le Canada (appelé à l’époque la Nouvelle-France) au nom du roi François I, mais ne revenant pas avec les trésors espérés le projet de colonisation est abandonné.
Par rapport à l’Espagne et au Portugal la France n’intervient que beaucoup plus tard dans le commerce de l’esclavage, plus précisément après l’occupation de la Martinique et de la Guadeloupe en 1635 dans la mer des Caraïbes et des Îles de l’océan Indien à partir du milieu du XVIIe siècle. La Grande île de Madagascar fournira des serviteurs malgaches pour ses petites sœurs, l’île Bourbon (la Réunion) et l’île de France (Maurice) qui deviendront  par la suite une étape obligatoire pour les compagnies de commerce en route vers les Indes et la Chine.

La colonisation de ces îles de l’outre-mer et l’organisation de l’esclavage sont favorisés par la création des compagnies de commerce et les grands projets maritimes et commerciaux à l’époque de Richelieu et de Colbert qui défient les prétentions espagnoles, anglaises et hollandaises. En 1625, le navigateur normand Pierre Belain d’Esnambuc débarque sur l’île de Saint-Christophe avec son équipage et obtient en 1626, soutenu par Richelieu, l’autorisation du pouvoir royal de fonder la compagnie de Saint-Christophe afin de coloniser l’île, faire du commerce et s’implanter dans les îles voisines. Lorsque Belain d’Esnambuc retourne à Saint-Christophe pour prendre possession de l’île au nom du roi de France, Louis XIII, les habitants de l’île, les Caraïbes, s’y opposent et sont massacrés à « Pointe-de-Sang ». Seulement quelques rescapés réussissent à s’enfuir de l’île.
C’est le même aventurier qui avait déjà débarqué à Saint-Christophe qui prendra possession de la Martinique en 1635 avec les hommes de la Compagnie des Amériques  fondé par Richelieu la même année, et 400 Dieppois commandés par Liénard de l’Olive et Duplessis d’Ossonville s’empareront de la Guadeloupe. Le principe de l’ »Exclusif » oblige la Compagnie à commercer uniquement avec la métropole. Les Caraïbes de la Guadeloupe et de la Martinique connaitront le même sort que ceux de Saint-Christophe dans les vingt premières années après la colonisation française

La pratique de l’esclavage étant officiellement interdite par l’Édit royal de 1664,  on utilise  plutôt les termes « serviteurs » ou « domestiques » pour contourner l’interdiction qui n’est guère respectée. Avant le début officiel de la traite négrière avec l’Afrique les colons font venir de métropole des « engagés », généralement de pauvres gens auxquels on paie la traversée afin qu’ils acceptent de signer un contrat de travail d’une durée de trois à sept ans pour travailler sur les plantations. Mais pour la mise en valeur et l’exploitation des nouvelles conquêtes territoriales, le royaume de France a un besoin croissant de main-d’œuvre capable de supporter le rude travail sous un climat torride. A la requête de Colbert, le Conseil d’Etat consacre officiellement l’esclavage le 28 août 1670. La traite négrière par l’Atlantique peut commencer. Et la porte de l’île de Gorée au Sénégal s’ouvre alors en grand pour exporter des centaines de milliers d’esclaves vers les îles d’Amérique.

La société esclavagiste qui est un « moulin à broyer les nègres » trouve son fondement théorique dans les écrits des pères de l’église, tel Bossuet qui soutient l’esclavage des peuples inférieurs de par leur nature et le droit de conquête au nom de l’Evangile, ou le père Du Tertre qui fait de la servitude le principe du bonheur des esclaves.  Ainsi l’Église approuve l’esclavage et renforce le système de la traite au même titre que la monarchie absolue sous le règne de Louis XIV. En mars 1685 Seignelay (fils de Colbert) codifie et promulgue le « Code noir, Édit du Roi, touchant la discipline des esclaves nègres des Isles de l’Amérique française » pour réglementer le commerce et les conditions des esclaves noirs dans les colonies françaises. « Article 2 : Tous les esclaves qui seront dans nos îles seront baptisés et instruits dans la religion catholique, apostolique et romaine. […] Article 32 : L’esclave fugitif qui aura été en fuite pendant un mois à compter du jour que son maître l’aura dénoncé en justice, aura les oreilles coupées et sera marqué d’une fleur de lys sur une épaule, et s’il récidive un autre mois à compter pareillement du jour de la dénonciation, il aura le jarret coupé et sera marqué d’une fleur de lys sur l’autre épaule, et la troisième fois il sera puni de mort. […] Article 44 : Déclarons les esclaves être meubles et comme tels entrer dans la communauté […] « . Une seconde version remaniée du Code noir a été publiée par Louis XV en 1724 afin de s’appliquer également à la Louisiane.

La vocation économique des îles des Antilles se dessine avec la culture de la canne à sucre qui représente déjà deux tiers des terres cultivées à la Martinique vers 1671 et commence son expansion à Saint-Domingue vers 1700. Après avoir largement décimé les populations indigènes et les « engagés » devenant une denrée plus rare et trop chère, le trafic d’esclaves se mettra rapidement en route, notamment dans le contexte du commerce triangulaire  entre les ports de la France,  l’Afrique et l’Amérique. Au XVIIIe siècle ce trafic atteint sa plus grande intensité en mobilisant plus de 3 300 navires alors que le fleuron des Antilles françaises, la colonie de Saint-Domingue, produit près de 100.000 tonnes de canne à sucre portant les exportations à 20% du commerce extérieur français. Cette forte expansion explique le besoin croissant de main-d’œuvre  et l’arrivée de 30.000 captifs chaque année, d’autant plus que la mortalité des « nègres de culture », tout comme des « nègres d’atelier » des sucreries, dépasse largement le taux de naissance. Ne voulant pas attendre la reproduction naturelle, le ministère de la Marine préfère un renouvellement constant par la traite des esclaves en âge de travailler. Selon Pétré-Grenouilleau 1 million d’esclaves arrivent aux Antilles entre 1713 et 1781, dont plus de 775 000 à Saint-Domingue. « À ce rythme, les Blancs ne constituent dans les années 1780 qu’environ 12% de la population des îles du Vent (Martinique et Guadeloupe) et 6% de Saint-Domingue (…). À la veille de la Révolution, les esclaves représentent 89% de la population totale de Saint-Domingue, 83% en Martinique et Guadeloupe, soit près de 600 000 personnes sur les 760 000 que comptent alors les Antilles françaises. »


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Olivier Pétré-Grenouilleau, « Et la France devint une puissance négrière », in : L’Histoire (2010) 353 : 46

La première période de colonisation touche à sa fin avec l’évincement  de la France en Amérique du Nord par le Traité de Paris en 1763. La France ne perd pas seulement ses territoires en Amérique du Nord, mais son influence en Inde est également réduite à cinq comptoirs (Pondichéry, Chandernagor, Yanaon, Karikal et Mahé) confinés à un rôle purement commercial et progressivement étouffés par la Grande-Bretagne. Les territoires que la France conserve sont la Louisiane et de nombreuses îles des Caraïbes dont Saint-Domingue, la Guadeloupe, la Martinique et la Guyane et dans l’océan Indien l'île de France (Maurice) et Bourbon (La Réunion), deux « îles à sucre » dont la mise en valeur repose sur une petite population de colons planteurs et une masse importante d’esclaves qui proviennent aussi des comptoirs des Indes.

À cette époque des Lumières, le principe même de l’esclavage et des conquêtes sont combattus par la plupart des humanistes et philosophes , à commencer par Fénelon (Télémaque, 1699), Marivaux (L’Île aux esclaves, 1725), Montesquieu (L’Esprit des Lois, 1748), Rousseau (Contrat social, 1762) et la plupart des encyclopédistes.

Si Voltaire, ennemi de l’absolutisme et de l’intolérance semble avoir eu une attitude  ambiguë vis-à-vis de la traite et de la colonisation qu’il condamne dans son « Essai sur les mœurs » (1756) et dans « Candide » (1759) tout en ayant placé son argent dans la traite négrière, Diderot et la plupart des encyclopédistes s’expriment clairement contre un tel marchandage considérant les nègres comme des « meubles » dont on peut disposer arbitrairement.

Rousseau dénonce clairement l’esclavage dans le Contrat social, les mots droits et esclavage étant contradictoires et rejette le principe des conquêtes qui est basé sur le préjugé de la supériorité des peuples européens dans son Discours sur l’origine de l’inégalité parmi les hommes (1754). Selon Rousseau les indigènes ont un droit naturel de résister à la colonisation : « Si j’étais chef de quelqu’un des peuples de la Nigritie, je déclare que je ferais élever sur la frontière du pays une potence où je ferais pendre le premier Européen qui oserait y pénétrer. »  Nous trouvons la même condamnation chez Montesquieu qui déclare que l’esclavage repose sur le sentiment de supériorité des civilisations européennes sur celles d’Amérique et d’Afrique : « Le droit de l’esclavage vient du mépris qu’une nation conçoit pour une autre, fondé sur la différence des coutumes. »

Cependant il faudra attendre l’avènement de la Révolution et les discours abolitionnistes soutenus par la « Société des amis des Noirs » fondée par Brissot en 1788 et dont font partie des personnalités comme Mirabeau, La Fayette, Condorcet, Lavoisier, Pétion, Sieyès, La Rochefoucauld et l’abbé Grégoire pour que l’abolition de l’esclavage devienne officielle par une loi décrétée par la Convention nationale le 4 février 1794.

Pourtant, la traite abominable des nègres est loin d’être terminée définitivement puisque l’abolition de l’esclavage et l’application de la « Déclaration des droits de l’homme » aux colonies mettent en péril le système économique du commerce triangulaire. Les principes économiques du régime colonial et la reconnaissance des droits de l’homme s’avèrent alors incompatibles avec l’existence des colonies sur lesquelles reposent la grandeur et la richesse de la France. Contrairement aux révolutionnaires de la première heure qui s’étaient écriés « périssent nos colonies plutôt qu’un principe », le parti antiabolitionniste préférera la violation des droits de l’homme et la perversion des idéaux de la République, de la justice et de l’humanité, pour sauver le luxe, l’abondance et le pouvoir des citoyens blancs qui continueront exclusivement à jouir du droit de cité en tant que citoyens à part entière.

C’est Napoléon Bonaparte qui rétablira l‘esclavage en 1802 en établissant sur une base raciale deux catégories de citoyens. Dans la promulgation de son Code civil aux colonies le 7 novembre 1805, le troisième article affirme  « que de tout temps, on a connu dans les colonies la distinction des couleurs, qu’elle est indispensable dans les pays d’esclaves, et qu’il est nécessaire d’y maintenir la ligne de démarcation qui a toujours existé entre la classe blanche et celle de leurs affranchis ou de leurs descendants ».11 Ainsi Napoléon consacre les premières théories racistes qui apparaissent à Paris tout au début du siècle. Dans Les Égarements du négrophile, paru à Paris en 1802, Desclozières fait entendre sa haine raciale : « Toi, féroce Africain, qui triomphe un instant sur les tombeaux de tes maîtres que tu as égorgés en lâche, […] rentre dans le néant politique auquel la nature elle-même t’a destiné. Ton orgueil atroce n’annonce que trop que la servitude est ton lot. Rentre dans le devoir et compte sur la générosité de tes maîtres. Ils sont blancs et français ».

La question de l’abolition de l’esclavage est abordée à nouveau au lendemain du vote par le Parlement britannique de l’Abollition Bill en 1833 et la société antiesclavagiste de Londres qui entend étendre ses efforts aux autres pays. En France, la question est inscrite à l’ordre du jour de la Chambre des députés en 1837 à l’initiative d’Hippolyte Passy qui ne veut pas se contenter d’un Code noir réformé, humanisé et adapté au XIXe siècle. Mais il faudra  attendre à nouveau l’opposition républicaine contre la traite et l’avènement de la IIe  République pour que l’opinion abolitionniste, qui resurgira sous la Restauration avec l’abbé Grégoire, soit couronnée de succès.

Après la mort de l’abbé Grégoire en 1831, c’est Victor Schœlcher qui engage son combat en faveur de l’abolition de l’esclavage. Après avoir voyagé dans les Caraïbes où il a fait personnellement l’expérience de la misère des esclaves il publie plusieurs ouvrages rejetant les préjugés d’infériorité contre la couleur des Africains et stipulant l’égalité des qualités intellectuelles.  « Trouvez un nègre pour gouverner la Guadeloupe, un autre pour occuper une chaire de Collège de France, et vous aurez porté un rude coup au préjugé. »  Schœlcher qui devient sous-secrétaire d’État aux Colonies grâce à la Révolution de février 1848, est nommé président d’une commission pour l’abolition de l’esclavage qui sera promulguée par le décret du 27 avril 1848 -  « L’esclavage sera entièrement aboli dans toutes les colonies et possessions françaises […] tout châtiment corporel, toute vente de personnes non libres, seront interdits » (article 1) – et confirmé par la Constitution un peu plus tard : « L’esclavage ne peut exister sur aucune terre française » (chapitre II, article 6). Le suffrage universel permettra pour la première fois depuis la Révolution l’envoi de députés de couleur à l’Assemblée.

Pendant la IIe République, l’abolition est cependant ressentie comme un sacrifice et non, comme autrefois sous la Ire République, comme un droit naturel.  La conquête d’un pays « barbare » ou « non civilisé » par la force armée n’était pas considérée comme contradictoire ou incompatible avec les droits de l’homme puisqu’on agissait pour leur bien ! Si les Anglais ont aboli l’esclavage dès 1833, les Néerlandais continuent à le pratiquer dans leurs colonies jusqu’en 1860, et aux États-Unis l’esclavage ne prend fin qu’en 1865 avec la guerre de Sécession. L’Espagne le maintient à Porto-Rico jusqu’en 1873, Cuba l’abolit en 1885 et le Brésil en 1888. Malgré l’abolition officielle de l’esclavage, celui-ci se maintiendra, à des degrés différents,  dans les colonies françaises d’Afrique sous le Second Empire comme sous la IIIe République jusqu’en 1930, en Mauritanie jusqu’en 1980. Le 10 mai 2001, Jacques Chirac adopte une loi, « reconnaissant la traite et l’esclavage en tant que crime contre l’humanité » et le 30 janvier 2006 la date du 10 mai est retenue pour commémorer en France métropolitaine l’abolition de l'esclavage.

- Pour les dates des abolitions de l’esclavage dans les Caraïbes cf: http://atlas-caraibe.certic.unicaen.fr/fr/page-117.html)

- Pour étudier l'esclavage sur l'exploitation de Marie-Anne Desbassayns pendant la deuxième  partie du 18ème siècle ou pour étudier d'autres personnages célèbres originaires de l'île Bourbon, cf.http://www.iledelareunion.net/personnages-celebres/

 

Macro-tâches
1.    Individuellement ou en tandem, faites une recherche sur l’esclavage et exposez quelques faits qui vous ont marqué.
2.    En groupes, cherchez des exemples qui illustrent l’esclavage moderne. Puis discutez-en en plenum.
3.    Formez trois groupes pour décrire les expéditions espagnoles, portugaises et françaises. Puis faites une petite recherche sur Christophe Colomb, Vasco da Gama et Jacques Cartier. 
Présentez vos résultats devant la classe.  
4.    Renseignez-vous sur le personnage de « Richelieu » et de « Colbert » ainsi que sur la « Compagnie des Isles d’Amérique » (1635), puis présentez vos résultats en plenum.
5.    Faites une petite recherche sur l’île de Gorée dans le contexte de l’esclavage.

Sensibilisation au sujet
6.    Faites un associogramme / remue-ménigne à partir du terme « esclavage », puis discutez des différentes notions évoquées.
7.    En binômes, formulez une définition de l’esclavage.

Activités autour du texte
8.      Après la lecture détaillée du premier paragraphe, décrivez la situation de l’esclavage au début du 21ème siècle.
9.      Définissez ce que vous entendez par « racisme ». Donnez des exemples.
10.    Réfléchissez sur le rapport entre le racisme et l’esclavage.
11.    Décrivez et commentez la carte qui illustre « Les traites négrières occidentales et arabes du 7ème au 19ème siècle.
12.    Elucidez l’idée de l’omniprésence de l’esclavage.
13.    Citez et commentez les motifs de l’esclavage et l’argumentation pour le justifier.
14.    Exposez le problème géostratégique provoqué par la prise de Constantinople.
15.    Commentez les trois dates suivantes : 1492, 1494 et 1518, puis décrivez la carte du monde illustrant le Traité de Tordesillas.
16.    Quand est-ce que la France entre dans la course des conquêtes coloniales et de l’esclavage ?
17.    Renseignez-vous sur le personnage de « Richelieu » et de « Colbert » ainsi que sur la « Compagnie des Isles d’Amérique » (1635), puis présentez vos résultats en plenum.
18.    Eclaircissez le rôle Pierre Belain d’Esnambuc. Qui est-il ? D’où vient-il ? Quand a-t-il vécu ? Qu’a-t-il entrepris ?
19.    Dressez le portrait d’un « engagé ».
20.    Pourquoi n’a-t-on pas tout de suite importé des esclaves en France ?
21.    Faites une petite recherche sur l’île de Gorée.
22.    Analysez l’énoncé «  moulin à broyer les nègres ».
23.    Décrivez le rôle des pères de l’église.
24.    Éclaircissez l’apparition du « Code noir » dans le contexte de la fin du 17ème siècle et analysez quelques articles mentionnés dans le texte.
25.    Décrivez la cartes des « Îles à esclaves.
26.    Montrez l’évolution de la culture de la canne à sucre.
27.    Expliquez le déroulement du « commerce triangulaire ».
28.    Retracez l’évolution de l’esclavage dans les Antilles françaises.
29.    Réfléchissez sur la signification et les conséquences du « Traité de Paris ».
30.    Que savez-vous sur le « Siècle des Lumières » ? Faites une petite recherche internet.
31.    Selon votre avis, quels sont les arguments que les philosophes éclairés vont échafauder autour de l’esclavage ?
32.    Élucidez l’attitude ambiguë de Voltaire.
33.    Éclaircissez le point de vue de Rousseau.
34.    Éclairez le rôle de Brissot.
35.    Expliquez le paradoxe du système économique à l’époque des droits de l’homme.
36.    Analysez les citations racistes de Napoléon Bonaparte et de Desclozières.
37.    Présentez, puis commentez les citations de Victor Schœlcher dans le contexte du mouvement antiesclavagiste et abolitionniste. 
38.    Élucidez le paradoxe du « sacrifice » de l’abolition et du « droit naturel » à l’époque de la IIe République.
39.    Décrivez l’abolition de l’esclavage dans les autres pays et commentez la carte des « Dates des abolitions de l’esclavage dans les Caraïbes ».

Mise à jour le Lundi, 13 Juillet 2015 07:42