�
Ce que tu donnes, Momo, c’est � toi pour toujours ; ce que tu
gardes,
c’est perdu � jamais ! �
Monsieur
Ibrahim et les fleurs du Coran
Strat�gies
d’exploitation
p�dagogique
Niveau:
bac
(cf. aussi
le cours �labor� par Axel
Braun) et Ernst Kemmner
Proposition
de cours sur "Monsieur Ibrahim"
Regardez aussi le m�moire
de Kirsten Liebke (2)
� Interview t�l�diffus� par la T�l�vision catholique avec Eric Emmanuel Schmit.
Activez� l'archive vid�o
Sensibilisation, remue-m�ninges, mise en route�
Activit�s avant la projection du film: hypoth�ses et cr�ativit�
La photo comme source d’activit�s � l’oral comme � l’�crit
( observer, associer, classer, deviner, anticiper, formuler des hypoth�ses, etc.)
Une photo est un t�moignage d’un moment de la vie. C’est un document sp�cifique et unique qui apporte des impressions que les mots ne peuvent pas toujours exprimer. La photo stimule l’imagination. En cela, elle est un support pr�cieux dans la classe puisqu’elle suscite des �motions, des questionnements, est source de cr�ativit� et d’expression.
- Introduction du film par l'image: faire un remue-m�ninges � partir de l'affiche du film. Engager les �l�ves � exprimer leurs opinions, leurs sentiments et donner la possibilit� � la cr�ativit� de germer.
La fiche technique
�coutez, puis lisez la fiche
technique � haute voix et trouvez
les expressions italiennes qui correspondent au termes fran�ais:
Francia - Attori Protagonisti - Monsieur
Ibrahim e i fiori del Corano - Drammatico - 94
minuti
- Nazionalit� - Titolo - Genere - Anno - Regia
Saviez-vous que vous
compreniez
l'italien
Exercice plurilinge
�
�coute et lecture d’un texte en italien / rep�rage d’informations /� travail en �quipe / compr�hension et expression �crite / remise des r�sultats en plenum TramaSoulignez et/ou notez toutes les expressions que vous comprenez, puis essayez de r�sumer les id�es essentielles du film � partir du texte en italien ci-dessous.(Monsieur Ibrahim e i fiori del corano). 1.�Nella Parigi degli anni '60, Ibrahim ha un piccolo emporio nel quartiere ebraico. Momo, un bambino di 12 anni, � suo cliente abituale. Fra i due si instaura presto un rapporto di profonda amicizia ed il confronto delle loro generazioni, culture e religioni diventa insegnamento e apprendimento per entrambi.
2.�Momo e Ibrahim: due generazioni, due culture a confronto, un confronto costruttivo, civile e umano negli anni '60. Ibrahim � un turco che possiede un emporio nel quartiere ebraico dove vive il piccolo Momo. A soli dodici anni, il ragazzino sconsolato, abbandonato dal padre, trova rifugio e amore nel negozio del saggio vecchio ed entrambi si alimentano per cancellare la solitudine e continuare a vivere..
3.�Nella Parigi degli anni '60 Momo, un ragazzino di 13 anni orfano dei genitori, ha un solo amico,� Monsieur Ibrahim, un vecchio bottegaio arabo che gli far� conoscere la vita, l'amore, le donne, il rispetto per gli altri. Tratto dal libro di Eric-Emmanuel Schmidt, una lezione sulla tolleranza e la reciproca comprensione, che diverte e fa pensare. E un omaggio di Venezia al grande attore egiziano Omar Sharif, che sar� presente al Lido.
4.�L’ottimismo � il profumo della vita.
Un film dal tocco leggero, quasi superficiale, ma che si fa amare e ci porta a sorridere e pensare.
E’ la storia, nella colorata e pittoresca Rue Bleue della Parigi tra la fine degli anni ’50, di due destini che s’incontrano: quello di Ibrahim,un saggio anziano droghiere turco (Omar Sharif), e di Momo, uno sveglio ragazzino ebreo (Pierre Boulanger) che vive da solo con il padre depresso e taciturno.Il film del francese Francois Dupeyron, presentato alla recente mostra del cinema di Venezia, � un inno alla gioia, alla freschezza e alla leggiadria con la quale affrontare la vita. Se si decide di avvicinarsi a questo film con questo stesso spirito allora lo si apprezzer� e guster� maggiormente.La storia (tratta dall’omonimo romanzo di Eric-Emmanuel Schmitt) tutto sommato � semplice: � la storia di una amicizia che va oltre i pregiudizi e le differenze (di et�, religione e cultura); � una storia d’iniziazione...
�
�
�
�Activit�s pendant le visionnement du film:�
Chaque apprenant devient sp�cialiste dans un domaine dont il sera responsable lors de l’exploitation du film (un personnage, un �pisode, un th�me, etc.)
a) Les personnages | Nom de l'�l�ve-sp�cialiste | b) Explorez la perception des th�mes suivants dans le film | Nom de l'�l�ve-sp�cialiste |
Monsieur Ibrahim et son travail | . | l'amiti� | . |
La religion/philosohpie de Monsieur Ibrahim | . | la mort� | . |
La relation entre Monsieur Ibrahim et Mo�se | . | la religion | . |
Le portrait physique de Monsieur Ibrahim et son caract�re | . | le bonheur | . |
Mo�se et sa relation avec les prostitu�es | . | le voyage | . |
Mo�se et sa relation avec son p�re | . | l'amour | . |
Mo�se et sa relation avec Monsieur Ibrahim | . | Relevez des sc�nes qui font rire et/ou des sc�nes ironiques | . |
Le portrait physique de Mo�se et son caract�re | . | Relevez les expressions du code familier | . |
Le p�re de Mo�se: son travail, sa profession et sa conception de la vie | . | . | . |
Qu'apprennons-nous sur la m�re de Mo�se? Qui est-elle. Que repr�sente-elle? | . | . | . |
Le fr�re fictif Popol. Qu'apprenons-nous sur lui. Quel fonction remplit-il dans le conte? | . | . | . |
�
�Activit�s apr�s la projection du film
Premi�res impressions et compr�hension globale�
|
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. | . |
. | . |
. | . |
Quelques questions suppl�mentaires:
�
�Travail en autonomie - exercices interactifs avec Hot Potatoes
�
�Travail en autonomie: compr�hension �crite et expression �crite / travail sur le vocabulaire avec corrig�
L'avis des spectateurs�
Magnifique. Omar Sharif nous offre l� un personnage attachant, et le jeune Boulanger fera certainement parler de lui tr�s vite par son talent. Si vous avez besoin d'un remontant, allez voir ce film.
Film superbe ! Plein d'emotion et de charme ! On pourrait penser que c'est un joli conte, mais en fait, on est vite ramen� � la r�alit� de la vie par le p�re. La rencontre entre l'�picier et le jeune gar�on est somptueuse, c'est un r�gal d'humanit� ! J'ai presque pris un fou-rire � un moment dans le film (je vous laisse le decouvrir) On rit, on s'attriste, mais le film ne sombre pas dans le m�lo.
Pour les
points negatifs
: la religion juive est d�cri�e au profit de l'Islam. Je
trouve dommage de comparer deux religions et de dire que l'une est
mieux
que l'autre, car ce sont les hommes qui font leur religion et non
l'inverse
!
Sinon, les prostitu�es sont un exemple d'humanit� et
de tendresse, c'est un peu irr�aliste... car dans notre
soci�t�,
ce n'est pas ainsi qu'elles sont trait�es.
Ce film rend gai et heureux, et fait decouvrir la religion ou plutot la spiritualite musulmane sous un bon angle !
Tr�s
belle histoire,
Omar Sharif est remarquable. Le film est bien tourn�, bien
jou�,
tr�s r�aliste. J'avais lu le roman et vraiment les
personnages
sont tr�s bien repris par les acteurs. A voir pour passer un
tr�s
bon moment.
Tr�s beau conte philosophique sur l'apprentissage de la vie.
Un monument
!
Ah bien s�r il n'y a pas d'action d�bordante, on ne va
pas voir M. Ibrahim comme on va voir un James Bond.
Mais quel cin�ma ! �a c'est du cin�ma et je suis
heureux que notre cin�ma fran�ais produise de tels films.
Tant pis s'il ne se vend pas aux USA. Il me fait regretter de ne pas
avoir
vu la pi�ce.
Il y a des films comme �a qui vous font esp�rer encore dans le genre humain... Loin des clich�s, du pastiche hollywoodien et de son ethno-centrisme, on va � la d�couverte de destins crois�s, remarquablement interpr�t� par un Omar Sharif au sommet de son art, qui ne fait finalement que reproduire ce que l'homme fait de mieux : transmettre un h�ritage, et pour une fois celui-ci est porteur d'espoir... Une lueur dans les t�n�bres de l'actualit� !
Le film
n'�chappe
ni � certains clich�s (sur les juifs, sur le soufisme),
ni
� une fin ma foi fort convenue. N�anmoins, les
prostitu�es
sont sympathiques, l'�picier et son bazar fort
agr�ables...
Quant � la bande-son elle est carr�ment d'enfer et ravira
tous les amateurs de rythm'n'blues estampill� 60's. Ce qui est
une
agr�able surprise en vue du titre du film qui nous laisser
pr�sager
quelques mi�veries orientalistes pour boh�mes bourgeois.
�
Entre
ces deux-l� va na�tre une complicit� merveilleuse.
Parfaite fusion entre deux solitudes, la jeunesse de l’un d�fie
l’exp�rience de l’autre dans un respect total. Monsieur Ibrahim
s’apparente � un proph�te tant il semble vouloir
transmettre
� Momo la sagesse et la po�sie de la vie.� Entendez
ici, aussi bien les paroles mais aussi les gestes qu'il faut y joindre
pour bien se comprendre : c'est sourire, c'est dire "bonjour", "au
revoir"
et "merci".� Au rythme d’une musique "y�y�", le film
se veut optimiste et plein de tol�rance. L’�picier
musulman
adopte l’enfant et tous les deux� partent en auto pour
l'Anatolie,
terre natale d'Ibrahim. Momo arrive � la fin de son voyage
initiatique
et Monsieur Ibrahime retrouve ses racines et accomplit son bonheur.
|
|
Le physique /l’aspect ext�rieur d’une personne :
Le visage (sa forme, les yeux, le nez, le teint, etc.) : Les cheveux (couleur, longueur, type de coiffure) : Les signes particuliers (lunettes, barbes, cicatrices, etc.) : La taille et la corpulence Les v�tements et autres accessoires. |
La personnalit� / le caract�re :
Avoir… peu de / une forte personnalit� |
Etre … Naturel, spontan� - affect�, calculateur Ouvert, franc - hypocrite, sournois Gai, insouciant - triste, m�lancolique, anxieux Aimable, chaleureux, g�n�reux - froid, distant, �go�ste Equilibr�, s�rieux, disciplin� - impulsif, changeant Discret, r�serv�, timide - sociable, d�sinvolte, extraverti, Energique, autoritaire - apathique, faible, mou |
Ibrahim Lorsqu’on veut apprendre quelque chose, on ne prend pas un livre. On parle avec quelqu’un. Je ne crois pas aux livres. Monsieur Ibrahim avait toujours �t� vieux.
Unanimement,
de m�moire de rue bleue et de rue de Faubourg
poissonni�re,
on avait toujours vu monsieur Ibrahim dans son �picerie, de huit
heures du matin au milieu de la nuit, arc-bout� entre sa caisse
et les produits d’entretien, une jambe dans l’all�e, l’autre
sous
les boites d’allumettes, une blouse grise sous une chemise blanche, des
dents en ivoire sous une moustache s�che, et des yeux en
pistache,
verts et marron, plus claire que sa peau brune tach�e par la
sagesse. |
Moise C’est dingue comme avec les m�mes mots, on peut avoir des sentiments diff�rents. Quand� je disais „papa“ � monsieur Ibrahim, j’avais le coeur qui riait, je me regonflais, l’avenir scintillait (…) |
le p�re Je regardais la haute et profonde biblioth�que h�r�ditaire, tous ces livres cens�s contenir la quintessence de l’esprit humain, l‘inventaire des lois, la subtilit� de la philosophie, je les regardais dans l’obscurit�. - Moise, ferme les volets, la lumi�re bouffe les reliures. Puis je regardais mon p�re lire dans son fauteuil, isol� dans le rond du lampadaire qui se tenait, telle une conscience jaune, au-dessus de ses pages. Il �tait clos dans les murs de sa science, il ne faisait pas plus attention � moi qu’a un chien - d’ailleurs, il d�testait les chiens-, il n‘ �tait m�me pas tent� de me jeter un os de son savoir. Si je faisais un peu de bruit. - Oh,� pardon. -Moise, tais-toi, je lis. Je travaille, moi (…) Travailler �a c’�tait le grand mot, la justification absolue (…) |
courageux | souffre de solitude | d�pressif |
travailleur | vit avec son p�re, puis seuil | est �conome |
passe pour un sage | voleur, voyou | manque de confiance en son fils |
aimable | livr� � lui-m�me | s'enferme dans son savoir |
silencieux | a toutes les responsabilit�s | n'aime pas les b�tes |
discret | fait ses exp�riences sexuelles | n'aime pas les gens |
amusant | honteux, regrets | ne voit que des d�fauts en son fils |
rigolot | se m�fie des adultes | m�fiant |
impressionne Momo | m�prise les adultes | taciturne |
cr�dible | scrupules | morose |
digne de confiance | innocent | teint gris |
rus� | naif | triste |
intelligent, commercant, a le sens des affaires philosophe |
recherche de l'affection, de l'amour | m�lancolique |
l'Arabe d'une rue juive | charme | est licenci� |
sourit beaucoup et parle peu | malheureux | l�che |
apprentissage de la lenteur | lave, cuisine, fait les courses | aust�re |
avait toujours �t� vieux | . | souffre de la d�portation de ses parents |
�chappe � l'agitation ordinaire des mortels | . | avocat sans affaire et sans femme |
une branche greff� sur un tabouret | . | . |
tient une �picerie � Paris, rue Bleue vient du Croissant d'Or il n'est pas arabe, mais musulman |
. | . |
|
L'apprentissage du
sourire: un
laisser passer universel
�coutez
les dialogues
p.29
Le soir, lorsque mon p�re rentre, je l’aide � retirer
son manteau comme d’habitude et je me glisse devant lui, dans la
lumi�re
pour �tre sure qu’il me voit.
- Le repas est pr�t
Vlan: sourire!
Il me regarde avec �tonnement.
Je continue � sourire. C’est fatiguant en fin de journ�e
mais je tiens le coup.
- Toi, tu as fait une connerie.
L�, le sourire dispara�t.
Mais je ne d�sesp�re pas.
Au dessert, je ressaie.
Vlan: sourire!
Il me d�visage avec malaise.
-� Approche- toi me dit-il.
Je sens que mon sourire est en train de gagner. Hop, une nouvelle
victime.
Je m’approche. Peut-�tre veut-il m’embrasser? Il m’a dit une fois
que Popol, lui, il aimait bien l’embrasser, que c’�tait un
gar�on
tr�s c�lin. Peut �tre que Popol, il avait compris le
truc du sourire d�s sa naissance ? Ou alors que ma m�re
avait
eut le temps de lui apprendre, � Popol.
Je suis pr�s de mon p�re, contre son �paule.
Ses cils battent dans ses yeux. Moi, je souris � me
d�chirer
la bouche.
-Il va falloir te mettre un appareil. Je n’avais jamais remarqu�
que tu avais les dents en avant (…)
L'apprentissage de l'amour
L'apprentissage de l'amiti�
p.20
- Eh, mon petit Momo, il faut bien que je me
rembourse toutes les boites que tu me chouraves. C’est ce
jour-l�
que nous sommes devenu amis.
C’est vrai que, � partir de l�,
j’aurais pu aller les escamoter ailleurs, mes boites, mais monsieur
Ibrahim,
il m’a fait jurer:
- Momo, si tu dois continuer � voler,
viens les voler chez moi.
Et puis dans les jours qui suivirent,
monsieur
Ibrahim me donna plein de trucs pour soutirer de l’argent � mon
p�re sans qu’il s’en rende compte: Lui servirent du vieux pain
de
la veille ou de l’avant-veille pass� dans le four; ajouter
progressivement
de la chicor�e dans le caf�; resservir les sachets de
th�;
allonger son beaujolais habituel avec du vin � trois francs et
le
couronnement, l’id�e, la vraie, celle qui montrait que monsieur
Ibrahim �tait expert dans l’art de faire chier le monde,
remplacer
la terrine campagnarde par des p�t�s pour chiens (…)
Pour aller plus loin: les premiers contacts, apprivoiser un enfant, le vol, conversation (p.20), r�v�lation de leur complicit�, conseill�, naisance d'une amiti�, se r�concilie avec les adultes (p.21), ressent de la chaleur humaine (p.23), partager des secrets, il donne des le�ons � Mo�se, la le�on de sourire, confident, le consolateur, se sentir responsable de, apporter un r�confort, son enseignemant, le ma�tre � penser, accompagnateur - adoption...
L'apprentissage du
bonheur
La lenteur est le secret du bonheur
p.41
Comment vous faites, vous, pour �tre heureux, monsieur Ibrahim
?
- Je sais ce qu’il y a dans mon coran.
- Faudrait peut-�tre un jour que je vous le pique, votre coran.
M�me si �a ne se fait pas quand on est juif.
- Bah, qu’est ce que �a veut dire pour toi Momo, �tre
juif ?
- Ben j’en sais rien. Pour mon p�re, c’est �tre
d�prim�
toute la journ�e. Pour moi... c’est juste un truc qui
m’emp�che
d’�tre autre chose (…)
p.47
Lorsque tu veux savoir si tu es dans un
endroit
riche ou pauvre, tu regardes les poubelles. Si tu ne vois ni ordures ni
poubelles, c’est tr�s riche. Si tu vois des poubelles et pas
d’ordures,
c‘est riche. Si tu vois des ordures � cot� des poubelles,
c’est ni riche ni pauvre: c’est touristique. S tu vois les ordures sans
les poubelles, c’est pauvre. Et si les gens� habitent dans les
ordures,
c’est tr�s pauvre. Ici, c’est riche.
- Ben oui, c’est la suisse!
- Arr�te l’auto. Tu sens? �a
sens
le bonheur, c’est la gr�ce. Les gens sont immobiles, ils
prennent
le temps de nous regarder passer, ils respirent. Tu vois Momo, moi,
toute
ma vie, j’aurais beaucoup travaill�, mais j’aurais
travaill�
lentement, en prenant bien mon temps, je ne voulais pas faire du
chiffre,
ou voir d�filer les clients, non. La lenteur, c’est �a le
secret du bonheur (…)
L'apprentissage de la beaut�
L’�volution de l’existence de l’homme et son
immortalit�
p.77
- Une �chelle a �t� mise devant nous pour nous
�vader, Momo. L’homme a d’abord �t�
min�ral,
puis v�g�tal, puis animal - �a, animal, il ne peut
pas l’oublier, il a souvent tendance � le redevenir -, puis il
est
devenu homme dou� de connaissance, de raison, de foi. Tu
imagines
le chemin que tu as parcouru de la poussi�re jusqu’�
aujourd’hui
? Et plus tard, lorsque tu auras d�pass� ta condition
d’homme,
tu deviendras un ange. Tu en auras fini avec la terre. Quand tu danses,
tu en as le pressentiment.
- Mouais. Moi, en tout cas, je ne me souviens de rien. Vous vous
rappelez,
vous, monsieur Ibrahim, avoir �t� une plante ?
- Tiens, qu’est-ce que tu crois que je fais lorsque je reste des heures
sans bouger sur mon tabouret, dans l’�picerie ?
�
�
L'apprentissage des grands principes
L'apprentissage de la mort
p.80
- Momo, tu pleures sur toi-m�me, pas sur moi. Moi, j’ai bien
v�cu. J’ai v�cu vieux. J’ai eu une femme, qui est morte
il
y a bien longtemps, mais que j’aime toujours autant. J’ai eu mon ami
Abdaullah,
que tu salueras pour moi. Ma petite �picerie marchait bien. La
rue
Bleue, c’est une jolie rue, m�me si elle n’est pas bleue. Et puis
il a y eu toi.
p.81
Les heures o� nous tournions au tekk�, il appelait
�a
la danse de l’alchimie, la danse qui transforme le cuivre en or. Il
citait
souvent Rumi. Il disait :
L’or n’a pas besoin de pierre philosophale, mais le cuivre oui.
Am�liore-toi.
Ce qui est vivant, bais-le mourir : c’est ton corps.
Ce qui est mort, vivifie-le : c’est ton cœur.
Ce qui est pr�sent, cache-le : c’est le monde d’ici-bas.
Ce qui est absent, fais-le venir : c’est le monde de la vie future.
Ce qui existe, an�antis-le : c’est la passion.
Ce qui n’existe pas, produis-le : c’est l’intention.
�
�
Un juif qui ne croit pas en Dieu
Un musulman qui boit de l'alcool
p.36
- Je croyais que les musulmans, �a ne buvait pas d’alcool.
- Oui, mais moi je suis Soufi...
� Soufisme: courrant mythique de l’islam, n� au
huiti�me
si�cle. Oppos� au l�galisme, il met l’accent sur
la
religion int�rieure. �
Voil�, une fois de plus! Les dictionnaires n’expliquent bien
que les mots que l’on conna�t d�j� (…)
�
�
L'apprentissage de la religion et de la tolerance
Avec monsieur Ibrahim, je me rendais compte que les juifs, les
musulmans,
et m�me les chr�tiens, ils avaient eut pleins de grands
hommes
en commun avant de se taper sur la gueule. �a ne me regardait
pas,
mais �a me faisait du bien (…) (Pour
aller plus loin: les trois r�v�lations)
|
Exemples d’activit�s:
|
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- Oui, c'est Saint-Antoine. |
L�, �a sent l'encens, c'est orthodoxe. - C'est vrai, c'est Sainte-Sophie. |
- Non, vraiment l�, �a pue trop fort... - Quoi! Mais c'est la mosqu�e Bleue! |
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Monsieur Ibrahim et les fleurs du Coran
von Eric-Emmanuel Schmitt
Broschiert - 47 Seiten - Reclam, Ditzingen
Erscheinungsdatum: Oktober 2003
ISBN: 3150091187
�
Schmitt, Eric Emmanuel
Franz�sisch lernen mit Eric Emmanuel Schmitt
Monsieur Ibrahim et les fleurs du Coran, 1 Audio CD, 1 CD ROM u.
Textbuch.
Das H�rbuch zum Sprachen lernen. Ungek�rzte Originalfassung.
Interaktives H�rbuch Franz�sisch. F�r fortgeschrittene
Anf�nger.
1.200 W�rter.
Digital Publishing 2004; 70 Min.� 45 S.
ISBN: 389747347X
�
�
�
Edition utilis�e: Albin Michel 2004 (2001).