Fran\u00E7ois Dupeyron change de domaine apr\u00E8s la Chambre des Officiers, et s\'attaque \u00E0 un film intimiste adapt\u00E9 de l\'excellent bouquin d\'Eric-Emmanuel Schmitt. L\'histoire touchante de deux individus confront\u00E9s \u00E0 un grand solipsisme (un jeune enfant juif et un vieil \u00E9picier arabe) est bien retranscrite. L\'interpr\u00E9tation est juste notamment du c\u00F4t\u00E9 de chez Omar Sharif, qui apr\u00E8s toutes ces ann\u00E9es, cr\u00E8ve encore l\'\u00E9cran avec son regard brillant de nostalgie. On voyage donc avec ces personnages. Voyage d\'abord initiatique, spirituel et infiniment psychologique. La seule chose qu\'on peut reprocher dans le traitement de l\'histoire r\u00E9side dans le fait que la complicit\u00E9 des h\u00E9ros est beaucoup moins forte que dans le livre. Mais, Monsieur Ibrahim et les fleurs du Coran est une oeuvre simple, belle et touchante. A d\u00E9couvrir ! |