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Le Chapitre 8 s'int�resse aux implications de la diversification linguistique dans la conception du curriculum et traite de points tels que : plurilinguisme et pluriculturalisme ; objectifs d'apprentissage diff�renci�s ; principe de conception d'un curriculum ; sc�narios curriculaires ; apprentissage continu des langues ; comp�tences modulaires et partielles.
Le Chapitre 9 pr�sente les diverses finalit�s de l'�valuation et les types d'�valuation qui y correspondent � la lumi�re de la n�cessit� de r�concilier les crit�res concurrents d'exhaustivit�, de pr�cision et de possibilit� op�ratoire.
La Bibliographie g�n�rale propose un choix d'ouvrages et d'articles que les utilisateurs du Cadre de r�f�rence consulteront pour approfondir les questions soulev�es. La bibliographie renvoie aux publications du Conseil de l'Europe pertinentes ainsi qu'� des ouvrages publi�s ailleurs.
L'Annexe A commente l'�laboration des descripteurs de comp�tence langagi�re. On y explique les m�thodes et les crit�res d'�talonnage ainsi que les exigences pour la formulation des descripteurs des param�tres et cat�gories pr�sent�s ailleurs.
L'Annexe B donne une vue d'ensemble du projet qui a permis, en Suisse, de formuler et d'�talonner les exemples de descripteurs. Les �chelles de d�monstration du texte sont inventori�es avec leur num�ro de page.
L'Annexe C contient les descripteurs pour l'auto-�valuation d'une s�rie de niveaux adopt�s par le Projet DIALANG de la Commission europ�enne pour Internet.
L'Annexe D contient les descripteurs entrant dans la constitution des seuils fonctionnels d'apprentissage �labor�s par ALTE (Association des centres d'�valuation en langues en Europe).
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C’est apr�s dix ans de travaux de
recherche, en 2001, que le Cadre europ�en commun de r�f�rence pour les
langues : apprendre, enseigner, �valuer a �t� publi�.
Le Cadre est un instrument pratique qui permet d’�tablir clairement les objectifs � atteindre lors des �tapes successives de tout apprentissage. Il d�crit aussi compl�tement que possible :
Il permet d’une part de d�finir en connaissance de cause les objectifs � atteindre lors de l'apprentissage et de l'enseignement d'une langue et d’autre part de choisir les moyens pour y parvenir.
Il est europ�en car c’est une r�alisation du Conseil de l’Europe, qui le diffuse dans une trentaine de versions linguistiques. Cependant, au-del� du public europ�en, ce document s’adresse aux acteurs du domaine des langues dans le monde entier. Gr�ce � la g�n�ralisation de son emploi dans les syst�mes scolaires, chez les �diteurs et dans les institutions, il tend � devenir une r�f�rence mondiale.
Cet outil est commun car il s’agit d’une base pour la reconnaissance mutuelle des qualifications en langues. Cet instrument facilite la comparabilit� internationale des r�sultats d’�valuation et favorise la mobilit� �ducative et professionnelle.
Cette r�f�rence repr�sente l’aboutissement de travaux men�s autour des "niveaux-seuil" � atteindre pour communiquer efficacement dans une langue �trang�re. Ce document est de plus en plus utilis� dans la r�forme des curricula nationaux et la comparaison des certificats en langues.
Ce r�f�rentiel pour les langues vise le plurilinguisme, un concept qui a pris de l’importance dans l’approche qu’a le Conseil de l’Europe de l’apprentissage des langues. L’approche plurilingue met l’accent sur le fait que le locuteur ne classe pas les langues et les cultures qu’il conna�t (que ce soit par apprentissage scolaire ou de mani�re autodidacte) dans des compartiments s�par�s. Il construit plut�t une comp�tence communicative � laquelle contribuent toute connaissance et toute exp�rience des langues. Dans cette perspective, les langues sont en corr�lation et interagissent.
Qu’elle souhaite apprendre,
enseigner, �valuer, le Cadre s’adresse � toute personne
concern�e par l'enseignement / apprentissage des langues et par
l'�valuation des comp�tences en langues�: concepteurs de
programmes, inspecteurs, auteurs de manuels scolaires, examinateurs,
directeurs d’�tablissements, enseignants, formateurs d'enseignants,
apprenants…
Synth�se de la conf�rence de Dominique
Abry, directrice du Centre universitaire de Saint-Martin d’H�res, CUEF
de Grenoble en ouverture de l'atelier "Les activit�s pour la classe et
le CECR", lors du colloque 2007 de la FIPF. Selon Dominique Abry, les innovations en mati�re de
didactique associ�es au CECR sont apparues dans les ann�es 1980. Plut�t
que le Cadre, c’est donc l’approche communicative qui a constitu� une
v�ritable r�volution. En effet, les quatre comp�tences sont dissoci�es
et trait�es � part les unes des autres d�s cette �poque. Les
comp�tences linguistiques, sociolinguistiques et pragmatiques sont
point�es, la vari�t� des discours est prise en compte, les supports
authentiques sont introduits dans la p�dagogie, les compr�hensions
orale et �crite sont d�clin�es en approche globale, s�lective et
d�taill�e (tandis que la transcription de la s�quence sonore est �
part, voire absente) et les productions orales et �crites sont
envisag�es en tant que telles. Ces caract�ristiques ont donc largement
pr�exist� au Cadre, et c’est pourquoi son apparition a g�n�r� une
�volution plut�t qu’une r�volution. Dominique Abry a ensuite cit� quelques-unes des
�volutions didactiques r�centes. Ainsi, dans le manuel, les s�quences
ne d�marrent plus syst�matiquement par l’incontournable dialogue :
certains auteurs cherchent � diff�rencier leurs entr�es en mati�re les
unes des autres afin de varier les entr�es dans la langue. Autre
rupture de fond, au parcours lin�aire de la premi�re � la derni�re
unit� se substitue parfois une offre de parcours diversifi�s � travers
le manuel. D. Abry note aussi que les �diteurs d�veloppent le volet
sonore de leurs m�thodes et ajoutent un CD dans le cahier d’exercices,
en plus de celui livr� en g�n�ral avec le livre de l’�l�ve. La
grammaire n’est pas en reste : dans une perspective de p�dagogie du
sens, elle est de plus en plus introduite de mani�re inductive en
classe et la grammaire de l’oral est d�sormais prise en compte. La phon�tique est maintenue au-del� des niveaux A1 et A2
et sert son objectif initial : la diff�renciation de formes
grammaticales dont la r�alisation orale est proche. Pour rendre l’apprenant actif, les strat�gies
d’apprentissage actuelles misent sur la dynamique de groupe (alternance
entre la classe enti�re, les petits groupes et les bin�mes),
l’auto-apprentissage (en dehors de la classe) et parfois des enqu�tes �
l’ext�rieur afin de profiter des apports du milieu (y compris dans les
zones non francophones, o� l’on peut trouver des locuteurs du fran�ais
dans le commerce, la culture, l’enseignement…) et de faire de
l’apprenant un "acteur social". Ainsi, dans la m�thode Ici,
Dominique Abry a inclus un fichier "D�couvertes" constitu� de feuilles
de route : les instructions qu’elles indiquent aux �l�ves les m�nent �
faire des relev�s sur des sites sp�cifiques. Au caf�, par exemple, ils
doivent noter le nom de boissons, observer les comportements, d�crire
les lieux et les gens, constater des diff�rences avec leur culture
d’origine. � la gare, c’est la mani�re de se saluer et de se quitter
qu’il faudra remarquer. L’objectif est de s’approprier ces �l�ments
linguistiques et culturels "volatiles" et gu�re repr�sent�s dans les
manuels. Synth�se de la conf�rence d'Evelyne
Rosen, ma�tre de conf�rences en didactique du FLE � l'universit� Lille
3, auteur de l'ouvrage Le point sur le Cadre europ�en commun de
r�f�rence pour les langues*,
en ouverture de l'atelier "Quelles �volutions pour le CECR ?". Le Cadre europ�en de r�f�rence pour les langues a eu,
dans le domaine de l'enseignement des langues et plus sp�cialement du
FLE, de nombreuses r�percussions didactiques. Comme le souligne Evelyne
Rosen, le Cadre pr�sente notamment l'int�r�t de clarifier, dans le
champ du FLE, un certain nombre de notions jusque-l� assez floues. Le
CECR a ainsi permis, selon elle, la construction d'une terminologie
commune autour de la notion de comp�tences : le Cadre op�re en effet
une distinction entre les comp�tences individuelles (savoirs,
savoir-faire, savoir-�tre) et communicatives (linguistiques,
pragmatiques et socio-linguistiques). La terminologie des activit�s
men�es dans la classe de FLE a elle aussi �t� �claircie gr�ce au Cadre.
Le CECR distingue en effet d�sormais les activit�s d'interaction, de
m�diation, de production et de r�ception. Enfin, le Cadre a op�r� une
clarification autour des niveaux en proposant six niveaux de comp�tence
clairement d�finis : A1, A2, B1, B2, C1, C2. La conception de nouveaux outils de r�f�rence communs
aux diff�rents acteurs de FLE constitue une autre �volution notable
apport�e par le CECR : r�f�rentiels de niveau, grilles pour
l'auto-�valuation mais aussi tests, dipl�mes et certifications cal�s
sur le Cadre (DELF, DALF, dipl�mes de l'ACUEF, de l'Alliance fran�aise,
etc.). Le CECR, enfin, est � l'origine de la construction de valeurs
communes : plurilinguisme, citoyennet�, etc. � c�t� de ces �volutions "cadr�es", Evelyne Rosen
signale quelques �volutions "hors cadre". Selon elle, plusieurs publics
auxquels le CECR ne s'adressait pas a priori, ont pu
b�n�ficier de nouveaux outils, largement inspir�s du Cadre : un Cadre europ�en des certifications professionnelles
pour les publics professionnels, des portfolios pour enfants ou encore un r�f�rentiel pour le niveau A1.1, destin� � des
publics d'adultes peu ou pas scolaris�s. Face � l'engouement provoqu� par le Cadre
("cadr�latrie"), Evelyne Rosen rappelle qu'une contextualisation par
rapport aux publics vis�s et aux contextes d'enseignement /
apprentissage (fran�ais langue seconde, contextes non europ�ens par
exemple) est n�cessaire, afin d'�viter l'�cueil de l'uniformisation et
pour faire en sorte que toutes les langues ne soient pas enseign�es de
la m�me fa�on. Dans un mini-site consacr� au CECR, Jean-Jacques Richer,
du Centre de formation ouverte et � distance de l'universit� de
Bourgogne, pr�sente le contexte philosophique du Cadre, sa conception
linguistique de r�f�rence et la conception th�orique de l'enseignement
/ apprentissage qui sous-tend le document. Il propose �galement une
d�marche d'�laboration de formations langagi�res et aborde la question
de la culture et de l'interculturel dans le CECR. Pour vous aider � d�crypter le Cadre, nous vous invitons
�galement � visionner la conf�rence donn�e � Reims par Francis Goulier,
Inspecteur g�n�ral de l'�ducation nationale (IGEN) langues vivantes, le
25 septembre 2006. Au sommaire de cette conf�rence : les niveaux de
comp�tence propos�s par le CECR, le d�veloppement des comp�tences en
langue, les cons�quences dans la classe et l'�valuation. Le site �duscol
revient quant � lui sur quatre des grandes nouveaut�s apport�es par le
Cadre : les niveaux communs de r�f�rence, le d�coupage de la comp�tence
communicative en activit�s de communication langagi�re, la notion de
"t�che" et la red�finition de la comp�tence de communication. Vous trouverez de nombreux articles compl�mentaires sur
les sites acad�miques, en particulier ceux de l'acad�mie de Lyon,
de Paris et de Martinique. Si vous souhaitez partager vos
interrogations et exp�riences concernant l'utilisation du CECR, du
Portfolio europ�en et l'int�gration de ceux-ci dans votre enseignement,
rejoignez la liste de diffusion des professeurs de langues.
Enfin, pour vous entra�ner � utiliser les �chelles de descripteurs pour
l'�valuation des comp�tences langagi�res, rendez-vous sur le site CEF Train Project.
Ce projet, men� en 2003-2005 avec cinq partenaires europ�ens (Finlande,
Autriche, Allemagne, Italie, Espagne-Catalogne) et soutenu par le
Conseil de l'Europe, vise � faire conna�tre et comprendre le CECR. Le
site (en anglais) propose aux enseignants de tester plus de quarante
t�ches. Cliquez sur "Training area" puis sur "communicative activities"
en bas de page pour acc�der � la liste des t�ches regroup�es par
comp�tence (writing, speaking, reading, listening). L'enseignant est
invit� � �valuer des exemples d'activit�s en cliquant sur le
descripteur correspondant parmi ceux qui apparaissent � l'�cran. Des
commentaires compl�tent chacun des exemples. Ces descriptions g�n�rales des niveaux communs de
r�f�rence pour les langues sont accompagn�es d’illustrations sonores
d’une minute, extraites du "DVD de productions orales illustrant, pour
le fran�ais, les niveaux du Cadre europ�en commun de r�f�rence pour les
langues du Conseil de l’Europe". Il a �t� con�u pour la Division des
politiques linguistiques du Conseil de l’Europe par la Fondation
Eurocentres et le Centre international d’�tudes p�dagogiques. Les productions ont �t� �valu�es gr�ce au tableau 3 du
Cadre qui d�finit les exigences attendues pour chaque niveau par
rapport � l’�tendue, la correction, l’aisance, l’interaction et la
coh�rence de la production. Les �tudiants ont accompli deux types de t�ches�:
production orale individuelle (monologue suivi dans lequel le candidat
explique quelque chose � un autre candidat) et interaction (d�bat
spontan� � partir d’un th�me). Les phases de production individuelle
�taient semi pr�par�es. Les apprenants disposaient de dix minutes pour
pr�parer un petit monologue sur un th�me choisi � partir d’une liste.
La phase d’interaction �tait tout � fait spontan�e. Les apprenants
tiraient une carte sur laquelle figurait un sujet. Si celui-ci ne leur
convenait pas, ils en tiraient une autre. Ils avaient ainsi la ma�trise
du choix des th�mes. Enseigner avec le CECR Source: http://www.francparler.org/dossiers/cecr_enseigner.htm
CECR : �volution ou r�volution ?
D�crypter les nouveaut�s apport�es par le Cadre
S�lection de liens
Les niveaux communs de r�f�rence
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