Rappelons pour m�moire les principes piag�tiens du progr�s cognitif

Extrait de: Depover, Christian et al.:  Les mod�les d'enseignement et d'apprentissage http://ute.umh.ac.be/dutice/uv6a/

"Contrairement aux b�havioristes pour lesquels l'individu est model� par son environnement, Piaget consid�re que l'apprentissage est le r�sultat d'une interaction entre le sujet et son environnement. Le sujet confront� � des stimuli dans une situation donn�e va activer un certain nombre de structures cognitives pour traiter ces stimuli. Par la prise en compte d'un certain nombre de structures caract�risant l'individu, le constructivisme se situe dans le prolongement du mod�le gestaltiste mais il se d�marque de celui-ci par l'importance qu'il accorde au processus de gen�se de ces structures cognitives qu'il appelle des sch�mes. A ce propos, Piaget d�crira un sch�me comme "une gestalt qui a une histoire" signifiant en cela que, contrairement aux "bonnes formes", les sch�mes sont des structures acquises.

Dans ses recherches en mati�re d'�pist�mologie g�n�tique, Piaget a �tudi� les modalit�s de d�veloppement des sch�mes op�ratoires c'est-�-dire des structures qui guident la pens�e et le raisonnement. Ces travaux l'ont conduit � mettre en �vidence diff�rents stades dans le d�veloppement cognitif de l'individu dont les principaux sont : le stade sensori-moteur, le stade pr�-op�ratoire, le stade des op�rations concr�tes et le stade des op�rations formelles. Ainsi le d�veloppement de la connaissance chez l'enfant s'appuie sur des actions sensori-motrices qui sont ensuite int�rioris�es � travers l'acc�s � la fonction symbolique c'est-�-dire � la capacit� de repr�senter des actions ou des objets concrets par des symboles. Piaget montre notamment que le passage du concret � sa repr�sentation symbolique se construit progressivement � travers diff�rents stades caract�ris�s d'abord par la mise en �uvre d'op�rations concr�tes puis par celle d'op�rations abstraites faisant appel � des repr�sentations formelles.

Pour Piaget l'apprentissage c'est-�-dire le d�veloppement des sch�mes op�ratoires est le r�sultat d'un processus dynamique de recherche d'�quilibre entre le sujet et son environnement:

Le conflit cognitif

La mise en �uvre du m�canisme d'accommodation implique:

  1. qu'il y ait d'abord tentative d'assimilation de mani�re � ce que les structures d'accueil ad�quates soient mobilis�es et que les �l�ments qui font l'objet de l'apprentissage soient reli�s � ce que le sujet conna�t d�j�;
  2. que l'assimilation cr�e un d�s�quilibre qui conduise � un "conflit cognitif";
  3. que le conflit soit "r�gul�" par une "r��quilibration majorante" c'est-�-dire que le d�s�quilibre soit r�ellement d�pass� de sorte qu'il conduise � une nouvelle forme d'�quilibre correspondant � un progr�s r�el en terme de d�veloppement cognitif qui se mesure notamment par une progression au sein des stades (ou des sous-stades) de d�veloppement d�crits par Piaget.

Piaget a bas� le d�veloppement de son mod�le sur une s�rie de petites exp�riences dans lesquelles il confronte l'enfant � des situations susceptibles de cr�er chez lui un conflit. En r�gulant les d�marches de l'enfant par des interventions ad�quates (question, contre-exemples…), l'exp�rimentateur peut observer les d�marches mises en �uvre pour d�passer le conflit cognitif qu'il a induit."

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Piaget �tait, au d�part, un biologiste, puis il a mis en parall�le les principes de l'adaptation en biologie avec les progr�s de la connaissance. Le d�veloppement de la connaissance par Piaget �tait individuel (ontog�n�tique) et en groupe (phylog�n�tique). Quelque soit le niveau de l'ontogen�se ou de la phylogen�se, il consid�rait le progr�s comme r�sultant de l'action de l'individu sur le monde ext�rieur. Son id�e est qu'en agissant sur le monde ext�rieur et en incorporant les �l�ments du monde ext�rieur, le sujet parvient � modifier ses structures et � modifier son fonctionnement. Tout cela se fait dans un souci d'adaptation au monde ext�rieur.

L'apprentissage consiste en une adaptation de nos sch�mes de pens�e � de nouvelles donn�es du r�el. Pour Piaget, cette adaptation peut se faire de deux fa�ons : par assimilation ou par accommodation.

La construction des savoirs d�pend et des structures cognitives pr�existantes du sujet par l'assimilation au moi et des objets per�us dans l'environnement par l'accomodation aux choses. Dans chaque situation rencontr�e par le sujet, il se doit d'appliquer un programme g�n�ral � cette situation particuli�re. Piaget rejette les id�es provenant uniquement de l'inn�isme ou du b�haviorisme pour former une nouvelle synth�se.

L'autor�gulation entre les structures cognitives existantes du sujet et  la transformation de ces structures pour l'adapatation � des situations ext�rieures  s'appelle �quilibration. Il s'agit d'un �tat dynamique qui r�unit assimilation et accomodation.

En ce qui concerne l'assimilation, le sujet utilise l'environnement pour  complexifier ses sch�mes h�r�didaitres et acquis (structures organis�es de comportements) de l'activit� mentale et enrichit ses structures par l'int�gration successive d'�l�ments nouveaux. L’assimilation consiste � interpr�ter les nouveaux �v�nements � la lumi�re des sch�mes de pens�e d�j� existants. Ainsi l'assimilation est synonyme d'int�gration, d'int�riorisation ou d'appropriation cognitive.

Si les nouvelles connaissances ne peuvent pas �tres assimil�es parce qu'elles ne correspondent � aucune structure cognitive pr�existante il en r�sulte une situation de d�s�quilibre qu'il s'agit de r��quilibrer. Alors le sujet essaiera d'ajuster le nouveau objet en transformant ses structures cognitives afin de s'adapter au milieu. Le sujet s'ajuste en fonction des caract�ristiques de l'objet et de la situation. L'accommodation correspond � une modification de l'organisme pour s'adapter aux conditions ext�rieures, le processus d'accommodation sert � enrichir ou �largir un sch�me d'action en le rendant plus flexible. L'accomodation est le processus inverse de l'assimilation, c’est-�-dire il faut changer sa structure cognitive pour int�grer un nouvel objet ou un nouveau ph�nom�ne. - L'apprentissage se fait en mettant en jeu � la fois les structures mentales et l'exp�rience.



 

Voici sch�matiquement comment se pr�sente l’impact de l’interaction social


http://www.ipm.ucl.ac.be/marcel/SSTC1.GIF


http://www.integralworld.net/images/ext2-fig2.jpg


http://www.uni-leipzig.de/~sander/hd/info/Material%20Lerntheorien/akkomodation.jpg