La coopération internationale
En terme de positionnement, la Communauté française a inscrit son action, ces dernières années, dans le cadre du suivi des grands engagements souscrits antérieurement par la Belgique (Pacte des droits sociaux des Nations-Unies, Convention de coopération culturelle du Conseil de l'Europe,…) et a tenu, avec les Communautés flamande et germanophone, à défendre des positions en faveur de la diversité culturelle, de la promotion de la démocratie et de l'État de droit, de l'égalité des chances, de la justice sociale. Elle a défendu une approche spécifique pour le secteur de l'enseignement et a plaidé notamment dans le cadre de l'OMC (négociations relatives à l'AGCS) pour que ce secteur reste un bien public, relevant de la responsabilité publique.
Dans le contexte de la coopération internationale dans le secteur de l'éducation, la Communauté française a mis l'accent sur la dimension multilatérale de cette coopération. Elle a été particulièrement attentive sur les travaux engagés dans le cadre de l'Union européenne et portant sur de nouvelles stratégies pour le développement d'une éducation et d'une formation tout au long de la vie. Dans le même esprit, elle participe activement aux travaux s'inscrivant dans le cadre des Conclusions du Sommet de Lisbonne, dans le cadre du Processus éducation et formation 2020, ainsi qu'aux travaux du Processus de Copenhague, en étroite coopération avec les Régions wallonne et bruxelloise. La Communauté française est également impliquée dans le suivi du Processus de Bologne pour l'enseignement supérieur.
Sans vouloir viser à l'exhaustivité, la Communauté française a été active et présente :
- à l'Union européenne (Comité de l'éducation, Conseil des ministres). Elle suit les travaux du Centre de développement de la formation professionnelle (CEDEFOP), des comités consultatifs des programmes européens ;
- au Conseil de l'Europe (Conférence permanente des ministres européens de l'éducation, Comité directeur de l'éducation) ;
- à l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDÉ) (Comité de l'éducation, Centre pour la recherche et l'innovation dans l'enseignement, projets Ines et Pisa, programme pour la gestion de l'enseignement supérieur (IMHE),...) ;
- à l'UNESCO et au Bureau international de l'éducation (BIE) ;
- à la Conférence des ministres de l'Éducation des pays ayant le français en partage (CONFÉMEN) ;
- à l'Agence intergouvernementale de la Francophonie (AIF).
Depuis quelques années, les activités de coopération ont été développées dans plusieurs directions.
À côté des activités récurrentes (accueil de délégations, organisations de visites thématiques dans les établissements scolaires, les visites d'études,...), il convient de mentionner :
- l'organisation d'un séminaire ministériel dans le cadre de la Présidence belge de l'Union européenne en 2010 ;
- l'organisation avec le Conseil de l'Europe de séminaires internationaux portant sur la commémoration des crimes contre l'humanité ou la citoyenneté démocratique ;
- la participation aux enquêtes de l'OCDÉ (enquête thématique sur les enseignants, enquête sur les systèmes de qualification,...) ;
- l'organisation d'un séminaire sur le suivi du Sommet de Lisbonne en matière d'éducation et la constitution d'un groupe d'experts chargés plus spécifiquement du suivi des réalisations au niveau européen et en Communauté française ;
- la participation de la Communauté française aux différentes "Année européenne" ;
- ...