�tre
et avoir: un film de Nicolas Philibert
Dossier
p�dagogique
Niveau:
bac
(Dossier et cours
interactif sur le syst�me scolaire)
(cf.aussi la fiche
p�dagogique de Denise
Buntincx)
Synopsis
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����������� Quel r�le et quelle importance le cin�ma joue-t-il dans la vie de l’apprenant? - Download-Word
en suscitant des �motions par des souvenirs, des associations d’id�es� |
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1. | 1. |
2. | 2. |
3. | 3. |
4. | 4. |
La photo comme source d’activit�s � l’oral comme � l’�crit ( observer, associer, classer, deviner, anticiper, formuler des hypoth�ses, etc.) |
Une photo est un t�moignage d’un moment de vie. C’est un document sp�cifique et unique qui apporte des impressions que les mots ne peuvent pas toujours exprimer. La photo stimule l’imagination. En cela, elle est un support pr�cieux dans la classe puisqu’elle suscite des �motions, des questionnements, est source de cr�ativit� et d’expression.
http://chipsquaw.free.fr/etreetavoir/index_2.html
�
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De Groote, Jean-Yves : �tre et avoir - un film de Nicolas Philibert. In : �coute 1 (2003) : 66-67.
1Pas
d'intrigues, pas d'effets sp�ciaux, pas de com�diens, et
m�me pas d'histoire!
Paradoxalement, c'est justement l� tout l'int�r�t
de cette superbe production qui ressemble davantage
�
un documentaire qu'� un film. �tre et avoir nous
prom�ne
dans des paysages champ�tres de l'Auvergne mais
surtout, il nous montre le quotidien, les conflits,
les
espoirs, les rires et les petits drames de Jojo, de Jessie, de
Guillaume...
en tout, de 13 galopins �g�s de trois
�
onze ans, tous aussi touchants d'innocence
que de fra�cheur. Leur point commun - ils partagent tous la
classe unique de Georges Lopez, instituteur de la petite
�cole
du village de Saint-�tienne-sur-Usson.
Le ma�tre d'�cole, M. Lopez, est un homme dont,
visiblement,
l'enseignement est la vocation. Il aime sa classe,
son
travail et �ses� enfants. La patience, la
tendresse
et l'humanit� avec lesquelles il s'occupe de ses
diablotins en culottes courtes et aux mains tach�es
d'encre nous font penser avec �motion � notre
�ge
tendre.
2Trouver
et convaincre
C'est lors de rep�rages en vue de
r�aliser
un film sur le monde rural et le d�sarroi
du milieu agricole, que l'envie est venue au r�alisateur,
Nicolas
Philibert, de filmer plut�t la vie d'une
�cole
� la campagne. �Depuis longtemps, j'avais
�
l'esprit l'id�e d'un film autour de l'apprentissage
de la lecture, du calcul et de la vie.� Quatre
mois durant, le r�alisateur se met � la recherche d'une
�cole
qui l'inspire. L'ambiance de la classe du village de
Saint-�tienne-sur-Usson,
dans le Massif central, et la personnalit� du ma�tre,
Georges
Lopez, le s�duisent. Le choix est fait.
3Les enfants et leur instituteur acceptent imm�diatement la proposition d'�tre les sujets du prochain film de Nicolas Philibert. Quant aux parents, avertis que les bambins �ne seraient pas film�s � part �gale ni montr�s dans les situations les plus gratifiantes�, ils se montrent malgr� tout , enthousiastes. Huit jours plus tard, une �quipe de six personnes d�barque � l'�cole.
4Observer
et �mouvoir
La fra�cheur d'�tre et avoir vient sans doute de
l'objectivit�
de la cam�ra. Elle n'est qu'un t�moin
neutre.
Nicolas Philibert pr�cise qu'il n'a cherch� ni � d�noncer,
ni � tomber dans le sentimentalisme. Son but �tait de
�faire
na�tre une �motion, de susciter l'imaginaire.�
Et
de rajouter : �Filmer un enfant qui regarde les mouches voler est
plus int�ressant que de filmer des situations
p�dagogiques.�
5Mais le film, qui a connu un gros succ�s en France avec plus d'un million d'entr�es, doit en majeure partie sa r�ussite � la discr�tion de l'�quipe de tournage qui a r�ussi � s'int�grer parfaitement dans la classe, � �tablir une relation de confiance avec les enfants, et � se faire oublier d'eux durant les six mois de tournage. Une gageure lorsque l'on conna�t les difficult�s techniques rencontr�es : pas d'�clairage pour ne pas perturber les �l�ves, prise de son assur�e par un seul perchiste (qui ne savait pas � l'avance qui allait parler), et enfin vigilance de tous les instants afin d'�viter les reflets de l'�quipe sur les fen�tres ou le tableau.
6� propos de ce film sans pr�tention mais d'une fra�cheur roborative, la critique Sophie Grassin �crivait � juste titre dans Premi�re : ��tre et avoir redonne confiance dans l'�tre humain. Avouez que, pour un film, ce n'est pas rien!� Nul doute que M. Lopez, consid�r� maintenant en France comme le pendant masculin d'Am�lie Poulain, va susciter bien des vocations...
7Pour
d�couvrir d'autres films de Nicolas Philibert
Un coffret DVD paru aux �ditions Montparnasse reprend quatre
des pr�c�dents films-documentaires de Nicolas Philibert,
sp�cialiste du genre. Ceux-ci sont �galement disponibles
� l'unit�.
La Ville Louvre (1989) : Un film sur l'activit� nocturne du
c�l�bre mus�e.
Le Pays des sourds (1992) : Un film qui
d�crit
le quotidien des personnes atteintes de surdit�.
Un Animal, des animaux (1994) : Un documentaire sur la
r�ouverture
de la galerie �zoologie� du Museum national d'Histoire
naturelle.
La moindre des Choses (1996) Des pensionnaires et
des
soignants d'une clinique psychiatrique montent une pi�ce de
th��tre.
�
� Les r�ponses: a)
b)
c)
d)
e)
f)
g)
h)
i)
j)
k)
l)
m)
n)
o)
p)
�
�
|
|
Chaque apprenant devient sp�cialiste dans un domaine dont il sera responsable lors de l’exploitation du film (d�cor, un personnage, la cam�ra, un �pisode, etc. |
Jojo, 4 ans |
Marie, 4 ans |
L�titia, 4 ans |
Axel, 6 ans |
Julien, 10 ans |
Olivier, 10 ans |
Nathalie, 11�ans |
Le Ma�tre, Monsieur Lopez |
Premi�res impressions et compr�hension globale� |
|
Les images parlantes L'avis de la presse et du spectateur |
- Je m'appelle Jojo et ... j'ai 4 ans...
- Je m'appelle Julien et ... j'ai dix ans...
- Je suis ... le Ma�tre dans cette classe unique ...
L'avis de la presse et du spectateur Entretien avec le r�alisateur Articles parus dans Le Monde et L'Humanit� |
|
Exemples d’activit�s:
|
Articles de presse:
Un article tir� du journal "Le
Monde"
JEAN-MICHEL FRODON � LE MONDE . EDITION DU 20 MAI 2002.
Site web : http://www.lemonde.fr
� Nicolas Philibert, le cin�aste de l'invisible �
Le r�alisateur pr�sente � Cannes son documentaire
� Etre ou avoir �, regard attentif et chaleureux sur une
classe
unique de primaire
AVEC son petit chapeau et sa moustache blonde qui
d�g�n�re
en barbe mal ras�e autour de ses yeux bleus et rieurs, il a
plut�t
l'air d'un p�cheur du port de Cannes tout proche que d'un
cin�aste
invit� par le Festival. Si Nicolas Philibert ne cultive ni le
look
artiste ni la recherche vestimentaire, il n'affirme pas moins �
qui lui demande quelle est son activit� : � Je fais des
films.
� Des films, pas � des documentaires �, m�me si
techniquement la quasi-totalit� de son oeuvre (une quinzaine de
titres de toutes dur�es depuis un quart de si�cle)
rel�ve
de ce domaine. Documentaire o� s'affirme une singularit�
de regard et de style, Etre et avoir, pr�sent� en
s�ance
sp�ciale dans la s�lection officielle, suscite chez
Philibert
le regret qu'il ne soit projet� que dans la � petite
�
salle Bu�uel : � j'aurais r�v� d'�tre
dans
une grande salle, le film gagne � �tre vu par beaucoup de
spectateurs ensemble. �
Il l'a d�j� �t�, par les exploitants des salles Art et Essai, qui l'ont pl�biscit�, tout comme les repr�sentants des grands circuits, eux aussi enthousiasm�s par cette description attentive et chaleureuse du fonctionnement d'une classe unique dans un village du Massif central. Avec ce qui semble les moyens les plus �l�mentaires, c'est un chant magnifique et puissant qui s'�l�ve, � tout ce qui contribue � ce que les humains vivent dignement ensemble. Nicolas Philibert se r�jouit de l'accueil unanime que suscite son film, � un moment o� il ne semble pas superflu de rappeler clairement les valeurs essentielles de la d�mocratie.
Mais il y accorde moins d'importance qu'� la v�ritable avant-premi�re du film, � Clermont Ferrand : il n'y a pas de cin�ma � Saint-Etienne-sur-Usson pour montrer aux enfants et � leurs parents ce qu'il avait film� au cours des dix semaines, r�parties entre d�cembre 2000 et juin 2001, o� il avait film�. Leur accueil et celui de l'instituteur, qui est la figure centrale d' Etre et avoir, ont rass�r�n� un cin�aste qui dit accorder une extr�me importance � � ce qu' [il] laisse derri�re [lui], une fois le tournage achev� � : � Je m'empare un petit peu de la vie des gens, il faut leur restituer quelque chose ensuite. � Il a aujourd'hui une occasion d'y revenir en pr�parant la prochaine �dition de quatre de ses longs m�trages ( La Ville Louvre, Le Pays des sourds, Un animal, des animaux et La Moindre des Choses ) en DVD. S'il a choisi de filmer un � coup de gueule � d'Emmanuelle Laborit en compl�ment du Pays des sourds, le bonus de La Moindre des Choses est constitu� d'une conversation avec Jean Oury, le cofondateur (avec F�lix Guattari) de l'institut de psychiatrique de La Borde.
Le cin�aste se souvient y �tre venu pour la premi�re fois plut�t r�ticent � l'id�e de filmer dans ce milieu. Au terme d'une longue visite, Jean Oury constatant sa r�serve lui avait dit qu'il la comprenait : � Ici, il n'y a rien � voir. Mais, si un jour vous avez envie de filmer l'invisible, vous serez le bienvenu. � � Un cin�aste ne r�siste pas � un tel d�fi �, sourit Philibert, avant de souligner que La Moindre des Choses n'est pas un film sur la folie ou sur La Borde, pas plus qu' Etre et avoir n'est un film � sur � l'�cole ou les classes uniques. � Je me m�fie beaucoup des sujets. Lorsqu'on sait � l'avance ce qu'on veut filmer, �a n'a aucun int�r�t, on ne fait pas du cin�ma, tout au plus de l'illustration. Je ne fais pas de films en position d'expert, du haut d'un savoir pr�con�u. A la limite, moins j'en sais, mieux je m'en trouve. Pour tourner Le Pays des sourds, je n'ai pas rencontr� de sp�cialistes ni lu d'ouvrages savants sur la question. Mais j'ai appris le langage des signes. �
Cette disponibilit� flottante aux sollicitations du monde, le r�alisateur avait r�v� de la pousser encore plus loin en proposant � Arte, qui produit la s�rie � Voyages, voyages �, d'aller tenir un journal film� dans une ville choisie par hasard : � Ils ont refus�. Pourtant, n'importe o� il y a � voir, � comprendre, � raconter. � Sur ses tournages, cette pr�sence-absence passe par la recherche de la � bonne distance, tout se joue l� �. Cette bonne distance - qui n'a rien d'un nombre d'or : � chaque cin�aste a la sienne, qui d�finira son style � - est affaire de construction, de rapports humains, autant que de position dans l'espace. Avec son op�rateur et son preneur de son, le r�alisateur n'a pas cherch� � se faire oublier des enfants et du ma�tre pour filmer, mais a �tabli ouvertement les r�gles d'un travail, le sien, articul� � un autre travail, le leur.
Histoire de rencontres
Fils d'un prof de philo fou de cin�ma (il en sera un des premiers enseignants, � la fac de Grenoble, � la fin des ann�es 1960), le jeune Nicolas n'�tait pas destin�, malgr� des d�buts prometteurs, � rester un cancre. Apr�s une licence de philo, il devient stagiaire sur un film magnifique et m�connu du d�but des ann�es 1970, Les Camisards, de Ren� Allio, aussi formateur par son sujet que par ses conditions de fabrication. Ensuite, � ce fut affaire de rencontre, de belles rencontres... �, dit le cin�aste, employant le m�me terme que pour justifier un projet de film ou le lieu et les gens avec lesquels il le mettra en oeuvre.
Sur ce chemin � la fois d�sir� et accept�, parcouru comme il parcourut jadis selon ses propres g�ographies la m�moire picturale dans La Ville Louvre, balis� par l'�ternelle pr�occupation du � vivre ensemble �, qu'il s'agisse de la petite troupe de th��tre de Qui sait ou de la communaut� d'une �cole et d'un village, le cin�aste n'en finit pas de bouger, m�me s'il se d�fie des explicitations trop affich�es. Il reconna�t que lui, qui ne � comprenait rien � la technique �, est devenu son propre monteur, sur film puis, d�sormais, sur ordinateur, tout comme il est devenu son propre cadreur. Il est aussi en train, apr�s plus de dix ans de responsabilit�s au sein de la Soci�t� des r�alisateurs de films, le syndicat des cin�astes, de s'en �loigner : � Je ne suis d�finitivement pas un militant. �
Il pr�f�re poser des questions que donner des r�ponses, et surtout �couter. Pour relancer la parole de Jean Oury, il a propos� � celui-ci une liste de mots que le psychiatre affectionne. Parmi eux, certains comme � connivence � ou � h�t�rog�n�it� � conviennent bien aussi � Nicolas Philibert.
Un article tir� du journal "L'Humanit�"
MICHEL GUILOUX � L’HUMANITE . EDITION DU 20 MAI 2002.
Site web : http://www.humanite.presse.fr/journal/
" Au revoir Monsieur "
Nicolas Philibert a suivi une classe unique durant six mois.
Remarquable
de justesse.
A Saint-Etienne du Usson, dans le Puy-de-D�me, il y a
suffisamment
d'enfants pour que l'�cole ne soit pas ferm�e mais pas
assez
pour plusieurs classes. C'est donc l'instituteur, monsieur Lopez, qui a
charge de la classe unique dans laquelle les enfants sont r�unis
en trois groupes distincts, les " tout-petits ", les " petits " et les
" grands ". Nicolas Philibert a choisi de venir l� en plein
hiver,
par quoi d�bute le film en de superbes plans de for�ts et
routes enneig�es puis le petit visage pench� d'une de ces
�coli�res sur la vitre du car de ramassage quotidien. Le
d�cor ainsi plant� isole encore plus l'�cole
o�
nous allons p�n�trer.
L'auteur, entre autres, de la Ville Louvre (1990), du Pays des sourds (1992) ou de La moindre des choses (1996) a toujours opt� pour le plan fixe et les surprises de ce que ses acteurs, les petits comme le grand, ici, vont lui offrir. Elles ne manquent pas. On fera connaissance avec Aliz�, Axel, Guillaume, Jessie, " Jojo ", Johann, Jonathan, Julien, Laura, L�titia, Marie-Elisabeth, Nathalie, Olivier, sans oublier Georges (Lopez), commun�ment appel� " monsieur ".
On assistera � des �chapp�es dans le cadre familial - qui offrent de savoureux moments de d�sarroi parental devant les nouvelles m�thodes d'apprentissage ou la m�moire difficile de ce que l'on doit apprendre � cet �ge-l�. Et le temps passe doucement, mais trop vite pour le spectateur chez qui le film peut agir � plusieurs niveaux. Le moindre n'�tant pas ses propres souvenirs ou exp�riences auxquels renvoient ces petites bouilles en train de d�couvrir le lire, �crire, compter. Avec Etre et avoir, Philibert t�moigne, encore une fois, d'une rare qualit� d'ouverture et d'�coute. Son film parvient � cerner l'enfance, avec une sensibilit� rare � ce qui se joue dans ces instants de la vie et jusque dans la souffrance masqu�e. Cette sensibilit� est celle de Philibert mais aussi, et c'est un autre aspect crucial du film, d'un instit' qui a de la bouteille et d�ploie des tr�sors de vigilance, d'�coute et d'attention. On a aussi l� un beau portrait de fils d'immigr� espagnol devenu un de ces instituteurs pour qui il ne s'agit pas de consid�rer l'enseignement comme un moule, et les t�tes, blondes ou pas, comme des r�ceptacles � remplir de force.
L'apparente modestie de son dispositif est � l'image d'une
�criture
l�g�re, presque flottante si l'on voulait �tablir
un parall�le avec l'�coute psychanalytique, avec laquelle
le cin�aste partage un sens aigu de la bienveillance humaine.
Les Echos - Annie Coppermann
Mine de rien, ce tr�s joli film est aussi, derri�re sa
tendresse et sa limpide simplicit�, un film utile.
Le Monde - Jacques Mandelbaum
On peut � cet �gard classer raisonnablement la
sc�ne
des adieux au professeur comme une des plus belles fins de l'histoire
du
cin�ma.
Chronic'art - Jean-Philippe Tess�
La pl�nitude du film na�t de son hors champ : Etre et
avoir y embrasse rien moins que le monde entier et le cycle du temps.
Le
monde qui attend les petits apprentis, le temps qui s'�coule et
les fa�onne pour d'autres aventures. La fin de l'ann�e
est
l�, le ma�tre est au bord des larmes, tout le monde se dit
au revoir. Les grands partiront, des nouveaux arriveront, et, si l'on
en
croit Jojo qui apprend � compter, l'infini est �
port�e
de leurs doigts t�ch�s d'encre, �ternellement
multicolores.
Le Point - Olivier De Bruyn
Passionnant de la premi�re � la derni�re seconde.
Un grand film, tout simplement !
Premi�re - Sophie Grassin
Etre et avoir redonne confiance. (...) Confiance - pourquoi ne pas
oser le dire ? - dans l'�tre humain. Avouez que, pour un film, ce
n'est pas rien.
T�l� Obs Cin�ma - Bernard Achour
(...) Nicolas Philibert parvient non seulement � capter le
miracle
insaisissable et quotidien de la vie, mais � donner dans un
m�me
�lan les cl�s d'un avenir auquel nous aspirons tous.
Les Inrockuptibles - Am�lie Dubois
Un film dr�le et grave, �mouvant et captivant.
Positif - Eithne O'Neill
Prises de vue et bande-son s'illuminent de discr�tion.
Les Cahiers du Cin�ma - Vincent Malausa
La simplicit� du dispositif, affranchie de tout propos
didactiques,
fait toute la fragilit� du dernier film de Nicolas Philibert.
Lib�ration - Didier P�ron
Etre et avoir est d'entr�e de jeu coinc� entre l'imagerie
d'Epinal r�publicaine (la transmission heureuse et
�galitaire
du savoir) et la mi�vrerie "rigolote" des minauderies enfantines
(la menace Ecoles des fans). On sent bien que ce double �cueil,
ou risque, � la fois int�resse Nicolas Philibert comme
handicap
� surmonter et le limite.
un visiteur
Super! Un film (eh oui, c'est le terme que j'ai envie d'utiliser...)
qui nous sort de l'ordinaire des films qui sont squatt�s par les
ACTEURS. Ici, pas d'acteur, mais la vie. Des arr�t, des pauses
sur
du v�cu. Pas de vitesse, d'abrutissement d'image
d�filantes,
pas de souffle coup� mais une respiration sur une classe telle
qu'elle
peuvent exister encore, m�me si ce n'est pas le cas en
r�gion
parisienne. Mais je comprends qu'il y ait beaucoup de commentaire
autour
de ce film. Il nous renvoie aussi � notre condition de
spectacteur,
et d'acteur de notre propre vie...(parce que l'instit finalement, il a
un sens � sa vie, et quel g�n�rosit�,
derri�re
sa rudesse !). Le prof pas trop p�dago, ben oui, �a
existe.
Ca m'a un peu d�rang�, honn�tement, mais bon c'est
la vie... La VIE, c'est pas du cin�ma...
un visiteur
A voir absolument, 104 minutes de bonheur pour un documentaire qui
ne se veut pas le reflet de l'�cole en g�n�ral
mais
d'une �cole � classe unique.
un visiteur
C'est un film touchant, plein de charme en fait un vrai bonheur. Ce
genre de cin�ma o� la vie joue son propre r�le nous
rappelle que la simplicit� et le r�alisme peuvent encore
nous �mouvoir.
un visiteur
Les gens qui n'ont pas aim� ce film devraient retirer les
oeill�res
qui les plongent directement sur leur nombril ! Ce film est un
ravissement,
une bouff�e d'air � notre violence citadine. Merci
encore.
Julia
un visiteur
Que du bonheur !
Quand on imagine les difficult�s techniques qu'il y a �
filmer des enfants, on est en que plus admiratif. Du cin�ma qui
n'affiche pas "La loi au dessus des lois" mais qui pourrait afficher
"du
cin� au dessus de la m�diocrit� des flingues".
un visiteur
Un magnifique documentaire o� on ressent beaucoup
d'�motions
et de grands fous rires.
un visiteur
Un d�lice, une gourmandise... D'une fra�cheur, d'une
sinc�rit�,
d'une beaut� naturelle et simple... Un moment de cin�ma
�poustouflant
!
Je retiens surtout la profondeur du film, tous les moments d'exception
qu'il nous offre, ces merveilleuses touches d'humanit� que
dispense
M. Lopez, cet instituteur d'une si belle qualit� d'�me...
Et puis il y a "Jojo" (celui qui figure sur l'affiche) et tous les
autres,
avec leurs rires et leurs drames... Vraiment, un r�gal !
Le film s'ouvre sur une temp�te de neige, lors d'un hiver
tr�s
rigoureux... Les vaches sont quelque peu r�calcitrantes... Il y
a de la nervosit� dans l'air... Puis tout se calme. On entre
pour
la premi�re fois dans la classe. La pi�ce semble vide.
Les
chaises sont sur les tables... On sent qu'ici il fait chaud, il fait
bon.
Plan fixe... et tout � coup, au d�tour d'une
all�e,
une tortue, puis deux, qui avancent lentement, si lentement. Ici, tout
est calme et s�r�nit�. On est au coeur de l'amour
pur... d'un ma�tre pour ses �l�ves...
un visiteur
IL �tait une fois un gentil film, qui n'avait aucune raison
de marquer les esprits. Ce n'�tait pas la derni�re
production
du r�alisateur � la mode, ni un film innovateur en
mati�re
d'effets sp�ciaux, ni non plus un film deffrayant la chronique.
Et, pire que �a, c'est un documentaire. Et pourtant... tomber
sur
ce film par pur hasard est un mensonge.
C'est un film sans pr�tention qui vaut tous les grands, qu'ils
soient documentaires ou films. L'univers m'a, j'avoue, beaucoup fait
penser
� celui de "Ca commence aujourd'hui", bien que celui-ci soit une
fiction et l'autre un documentaire. Preuve que les deux sont tout
autant
r�alistes !
On ne peut que s'attacher � ses petits gamins, � leurs
probl�mes, � leurs familles... et on pleurerait presque
avec
le professeur quand sonne l'heure des grandes vacances...
un visiteur
Tendresse, enfance �panouie et travail scolaire font la recette
de ce film tr�s chaleureux.
un visiteur
Etre et avoir est un tr�s beau documentaire sur les classes
uniques, comme il en existe en France et ailleurs ! Moi, je n'ai pas
connu
ce genre de classe !
�
Documentaire et
structure dramaturgique
http://www.cndp.fr/lesScripts/bandeau/bandeau.asp?bas=http://www.cndp.fr/actualites/question/etreavoir/etre1.htm
Quand on lui demande quelle est son activit�, Nicolas Philibert
r�pond qu'il � fait des films �, pas des
documentaires.
Avec son d�but (ramassage des �l�ves au petit
matin),
son milieu (travail quotidien ponctu� de
p�rip�ties)
et sa fin (visite au coll�ge et vacances), � �tre et
avoir � repose sur une structure dramaturgique lin�aire.
Comme
un bon � metteur en sc�ne � classique, l'auteur
prend
d'abord soin d'inscrire son histoire dans une g�ographie rurale
bient�t rythm�e au gr� des saisons et des travaux
des
champs. Les diff�rents protagonistes sont ensuite
hi�rarchis�s
selon un sch�ma narratif type qui les fait �merger du
groupe
et les rend parfaitement identifiables : personnages principaux
(l'instituteur
monsieur Lopez, Jojo...), personnages secondaires, personnages qui
�mergent
(Nathalie) ou qui s'estompent (Axel), ceux qui enfin ne font qu'une
apparition.
La narration, extr�mement � pos�e �
gr�ce
� son filmage en plan-s�quence et � la grande
s�r�nit�
qui se d�gage de l'instituteur, est constitu�e d'une
s�rie
de sayn�tes auxquelles il est amusant de donner un titre
(�
Axel et ses fant�mes �, � Deux vilains bagarreurs
�,
� Jojo et son "horizontal" �...).
Les �motions sont nombreuses dans � �tre et avoir
�. Les � dialogues � puisent souvent � la
source
de la dr�lerie naturelle des enfants et r�servent au film
de grands moments comiques. Pour autant, la gravit� n'en est pas
exclue. On se souviendra en particulier de cette sc�ne
d�chirante
de Julien confiant � monsieur Lopez la grave maladie de son
p�re.
Enfin, le regard de Nicolas Philibert ne se limite pas au petit
th��tre
de l'�cole. Pour lui, la vie de famille, moment
privil�gi�
des devoirs � la maison, des travaux � la ferme ou de la
d�tente sur un v�lo, est importante. Aussi occupe-t-elle
une place discr�te mais r�currente �
l'�cran.
Sa pr�sence permet d'�tendre l'espace de la
repr�sentation
de la vie des enfants et d'en renforcer consid�rablement la
richesse
psychologique.
�
�
�
�
Les
d�partements de l'Auvergne
Canton de Sauxillanges dans le d�partement 63 du Puy-de-Dome
Puy-de-Dome 63
�
La commune Saint-�tienne-sur-Usson
en chiffres :
Code postal : 63580 - Population : 232 -
Superficie
: 1558 ha
�
Allez sur le site de la commune de
Saint-�tienne-sur-Usson�
et visitez l'�cole
� classe unique d'autrefois
Vocabulaire
davantage - mehr
champ�tre - l�ndlich
le quotidien - der Alltag
le galopin - der Bengel
touchant,e - r�hrend
l'innocence (f) - die Unschuld
la classe unique - die Zwergschule
la vocation - die Berufung
la tendresse - die Z�rtlichkeit
l'humanit� (f) - die Menschlichkeit
le diablotin - das Teufelchen
tach�,e de d'encre - mit Tintenflecken
�
�
�
le rep�raqe - die Recherchen
rural,e - l�ndlich
le d�sarroi - die Bedr�ngnis
plu�t - eher
avoir � l'esprit (m) - denken an
l'apprentissage (m) - das Erlernen
le calcul - das Rechnen
s�duire - begeistern
la proposition - das Angebot
averti,e - unterrichtet
le bambin - das Kind
� part �gale - gleich viel
gratifiant,e - befriedigend
d�barquer (fam.) - eintreffen
�
�
�
le t�moin - der Zeuge
d�noncer - aufdecken
faire na�tre, susciter - hervorrufen
l'entr�e (f) - die verkaufte Eintrittskarte
la relation de confiance - das
Vertrauensverh�ltnis
la gageure - das Ding der Unm�glichkeit
perturber - st�ren
la prise de son - die Tonaufnahme
le perchiste - der Mikrofontr�ger
� l'avance - vorher
la vigilance - die Wachsamke�t
le reflet - die Spiegelung
le tableau - die Schultafel
sans pr�tention (f) - schlicht
roboratif,ve - anregend
avouer - zugeben
nul doute que - sicher
�
�
le sourd - der Geh�rlose
la surdit� - die Taubheit
le pensionnaire - der station�re Patient
le soignant - die Pflegekraft
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Sites internet � consutler:
http://chipsquaw.free.fr/etreetavoir/index_2.html
- Le site officiel du film
http://www.cndp.fr/lesScripts/bandeau/bandeau.asp?bas=http://www.cndp.fr/actualites/question/etreavoir/etre1.htm
http://www.cndp.fr/lesScripts/bandeau/bandeau.asp?bas=http://www.cndp.fr/actualites/question/etreavoir/etre1.htm
http://www.allocine.fr/film/galerie.html?cfilm=35962&rc=5
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