Être
et avoir: un film de Nicolas Philibert
Dossier
pédagogique
Niveau:
bac
(Dossier et cours
interactif sur le système scolaire)
(cf.aussi la fiche
pédagogique de Denise
Buntincx)
Synopsis
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Quel rôle et quelle importance le cinéma joue-t-il dans la vie de l’apprenant? - Download-Word
en suscitant des émotions par des souvenirs, des associations d’idées |
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La photo comme source d’activités à l’oral comme à l’écrit ( observer, associer, classer, deviner, anticiper, formuler des hypothèses, etc.) |
Une photo est un témoignage d’un moment de vie. C’est un document spécifique et unique qui apporte des impressions que les mots ne peuvent pas toujours exprimer. La photo stimule l’imagination. En cela, elle est un support précieux dans la classe puisqu’elle suscite des émotions, des questionnements, est source de créativité et d’expression.
http://chipsquaw.free.fr/etreetavoir/index_2.html
Axel, 6 ans | Laura, 7 ans | Alize, 3 ans | Jonann, 4 ans | Guillaume, 9 ans | Jessie, 4 ans | Julien, 10 ans |
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Jojo, 4 ans | Marie, 4 ans | Jonathan, 10 ans | Létitia, 4 ans | Nathalie, 11 ans | Olivier, 10 ans |
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De Groote, Jean-Yves : Être et avoir - un film de Nicolas Philibert. In : Écoute 1 (2003) : 66-67.
1Pas
d'intrigues, pas d'effets spéciaux, pas de comédiens, et
même pas d'histoire!
Paradoxalement, c'est justement là tout l'intérêt
de cette superbe production qui ressemble davantage
à
un documentaire qu'à un film. Être et avoir nous
promène
dans des paysages champêtres de l'Auvergne mais
surtout, il nous montre le quotidien, les conflits,
les
espoirs, les rires et les petits drames de Jojo, de Jessie, de
Guillaume...
en tout, de 13 galopins âgés de trois
à
onze ans, tous aussi touchants d'innocence
que de fraîcheur. Leur point commun - ils partagent tous la
classe unique de Georges Lopez, instituteur de la petite
école
du village de Saint-Étienne-sur-Usson.
Le maître d'école, M. Lopez, est un homme dont,
visiblement,
l'enseignement est la vocation. Il aime sa classe,
son
travail et «ses» enfants. La patience, la
tendresse
et l'humanité avec lesquelles il s'occupe de ses
diablotins en culottes courtes et aux mains tachées
d'encre nous font penser avec émotion à notre
âge
tendre.
2Trouver
et convaincre
C'est lors de repérages en vue de
réaliser
un film sur le monde rural et le désarroi
du milieu agricole, que l'envie est venue au réalisateur,
Nicolas
Philibert, de filmer plutôt la vie d'une
école
à la campagne. «Depuis longtemps, j'avais
à
l'esprit l'idée d'un film autour de l'apprentissage
de la lecture, du calcul et de la vie.» Quatre
mois durant, le réalisateur se met à la recherche d'une
école
qui l'inspire. L'ambiance de la classe du village de
Saint-Étienne-sur-Usson,
dans le Massif central, et la personnalité du maître,
Georges
Lopez, le séduisent. Le choix est fait.
3Les enfants et leur instituteur acceptent immédiatement la proposition d'être les sujets du prochain film de Nicolas Philibert. Quant aux parents, avertis que les bambins «ne seraient pas filmés à part égale ni montrés dans les situations les plus gratifiantes», ils se montrent malgré tout , enthousiastes. Huit jours plus tard, une équipe de six personnes débarque à l'école.
4Observer
et émouvoir
La fraîcheur d'Être et avoir vient sans doute de
l'objectivité
de la caméra. Elle n'est qu'un témoin
neutre.
Nicolas Philibert précise qu'il n'a cherché ni à dénoncer,
ni à tomber dans le sentimentalisme. Son but était de
«faire
naître une émotion, de susciter l'imaginaire.»
Et
de rajouter : «Filmer un enfant qui regarde les mouches voler est
plus intéressant que de filmer des situations
pédagogiques.»
5Mais le film, qui a connu un gros succès en France avec plus d'un million d'entrées, doit en majeure partie sa réussite à la discrétion de l'équipe de tournage qui a réussi à s'intégrer parfaitement dans la classe, à établir une relation de confiance avec les enfants, et à se faire oublier d'eux durant les six mois de tournage. Une gageure lorsque l'on connaît les difficultés techniques rencontrées : pas d'éclairage pour ne pas perturber les élèves, prise de son assurée par un seul perchiste (qui ne savait pas à l'avance qui allait parler), et enfin vigilance de tous les instants afin d'éviter les reflets de l'équipe sur les fenêtres ou le tableau.
6À propos de ce film sans prétention mais d'une fraîcheur roborative, la critique Sophie Grassin écrivait à juste titre dans Première : «Être et avoir redonne confiance dans l'être humain. Avouez que, pour un film, ce n'est pas rien!» Nul doute que M. Lopez, considéré maintenant en France comme le pendant masculin d'Amélie Poulain, va susciter bien des vocations...
7Pour
découvrir d'autres films de Nicolas Philibert
Un coffret DVD paru aux éditions Montparnasse reprend quatre
des précédents films-documentaires de Nicolas Philibert,
spécialiste du genre. Ceux-ci sont également disponibles
à l'unité.
La Ville Louvre (1989) : Un film sur l'activité nocturne du
célèbre musée.
Le Pays des sourds (1992) : Un film qui
décrit
le quotidien des personnes atteintes de surdité.
Un Animal, des animaux (1994) : Un documentaire sur la
réouverture
de la galerie «zoologie» du Museum national d'Histoire
naturelle.
La moindre des Choses (1996) Des pensionnaires et
des
soignants d'une clinique psychiatrique montent une pièce de
théâtre.
Les réponses: a)
b)
c)
d)
e)
f)
g)
h)
i)
j)
k)
l)
m)
n)
o)
p)
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Chaque apprenant devient spécialiste dans un domaine dont il sera responsable lors de l’exploitation du film (décor, un personnage, la caméra, un épisode, etc. |
Jojo, 4 ans |
Marie, 4 ans |
Létitia, 4 ans |
Axel, 6 ans |
Julien, 10 ans |
Olivier, 10 ans |
Nathalie, 11 ans |
Le Maître, Monsieur Lopez |
Premières impressions et compréhension globale |
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Les images parlantes L'avis de la presse et du spectateur |
- Je m'appelle Jojo et ... j'ai 4 ans...
- Je m'appelle Julien et ... j'ai dix ans...
- Je suis ... le Maître dans cette classe unique ...
L'avis de la presse et du spectateur Entretien avec le réalisateur Articles parus dans Le Monde et L'Humanité |
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Exemples d’activités:
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Articles de presse:
Un article tiré du journal "Le
Monde"
JEAN-MICHEL FRODON © LE MONDE . EDITION DU 20 MAI 2002.
Site web : http://www.lemonde.fr
« Nicolas Philibert, le cinéaste de l'invisible »
Le réalisateur présente à Cannes son documentaire
« Etre ou avoir », regard attentif et chaleureux sur une
classe
unique de primaire
AVEC son petit chapeau et sa moustache blonde qui
dégénère
en barbe mal rasée autour de ses yeux bleus et rieurs, il a
plutôt
l'air d'un pêcheur du port de Cannes tout proche que d'un
cinéaste
invité par le Festival. Si Nicolas Philibert ne cultive ni le
look
artiste ni la recherche vestimentaire, il n'affirme pas moins à
qui lui demande quelle est son activité : « Je fais des
films.
» Des films, pas « des documentaires », même si
techniquement la quasi-totalité de son oeuvre (une quinzaine de
titres de toutes durées depuis un quart de siècle)
relève
de ce domaine. Documentaire où s'affirme une singularité
de regard et de style, Etre et avoir, présenté en
séance
spéciale dans la sélection officielle, suscite chez
Philibert
le regret qu'il ne soit projeté que dans la « petite
»
salle Buñuel : « j'aurais rêvé d'être
dans
une grande salle, le film gagne à être vu par beaucoup de
spectateurs ensemble. »
Il l'a déjà été, par les exploitants des salles Art et Essai, qui l'ont plébiscité, tout comme les représentants des grands circuits, eux aussi enthousiasmés par cette description attentive et chaleureuse du fonctionnement d'une classe unique dans un village du Massif central. Avec ce qui semble les moyens les plus élémentaires, c'est un chant magnifique et puissant qui s'élève, à tout ce qui contribue à ce que les humains vivent dignement ensemble. Nicolas Philibert se réjouit de l'accueil unanime que suscite son film, à un moment où il ne semble pas superflu de rappeler clairement les valeurs essentielles de la démocratie.
Mais il y accorde moins d'importance qu'à la véritable avant-première du film, à Clermont Ferrand : il n'y a pas de cinéma à Saint-Etienne-sur-Usson pour montrer aux enfants et à leurs parents ce qu'il avait filmé au cours des dix semaines, réparties entre décembre 2000 et juin 2001, où il avait filmé. Leur accueil et celui de l'instituteur, qui est la figure centrale d' Etre et avoir, ont rasséréné un cinéaste qui dit accorder une extrême importance à « ce qu' [il] laisse derrière [lui], une fois le tournage achevé » : « Je m'empare un petit peu de la vie des gens, il faut leur restituer quelque chose ensuite. » Il a aujourd'hui une occasion d'y revenir en préparant la prochaine édition de quatre de ses longs métrages ( La Ville Louvre, Le Pays des sourds, Un animal, des animaux et La Moindre des Choses ) en DVD. S'il a choisi de filmer un « coup de gueule » d'Emmanuelle Laborit en complément du Pays des sourds, le bonus de La Moindre des Choses est constitué d'une conversation avec Jean Oury, le cofondateur (avec Félix Guattari) de l'institut de psychiatrique de La Borde.
Le cinéaste se souvient y être venu pour la première fois plutôt réticent à l'idée de filmer dans ce milieu. Au terme d'une longue visite, Jean Oury constatant sa réserve lui avait dit qu'il la comprenait : « Ici, il n'y a rien à voir. Mais, si un jour vous avez envie de filmer l'invisible, vous serez le bienvenu. » « Un cinéaste ne résiste pas à un tel défi », sourit Philibert, avant de souligner que La Moindre des Choses n'est pas un film sur la folie ou sur La Borde, pas plus qu' Etre et avoir n'est un film « sur » l'école ou les classes uniques. « Je me méfie beaucoup des sujets. Lorsqu'on sait à l'avance ce qu'on veut filmer, ça n'a aucun intérêt, on ne fait pas du cinéma, tout au plus de l'illustration. Je ne fais pas de films en position d'expert, du haut d'un savoir préconçu. A la limite, moins j'en sais, mieux je m'en trouve. Pour tourner Le Pays des sourds, je n'ai pas rencontré de spécialistes ni lu d'ouvrages savants sur la question. Mais j'ai appris le langage des signes. »
Cette disponibilité flottante aux sollicitations du monde, le réalisateur avait rêvé de la pousser encore plus loin en proposant à Arte, qui produit la série « Voyages, voyages », d'aller tenir un journal filmé dans une ville choisie par hasard : « Ils ont refusé. Pourtant, n'importe où il y a à voir, à comprendre, à raconter. » Sur ses tournages, cette présence-absence passe par la recherche de la « bonne distance, tout se joue là ». Cette bonne distance - qui n'a rien d'un nombre d'or : « chaque cinéaste a la sienne, qui définira son style » - est affaire de construction, de rapports humains, autant que de position dans l'espace. Avec son opérateur et son preneur de son, le réalisateur n'a pas cherché à se faire oublier des enfants et du maître pour filmer, mais a établi ouvertement les règles d'un travail, le sien, articulé à un autre travail, le leur.
Histoire de rencontres
Fils d'un prof de philo fou de cinéma (il en sera un des premiers enseignants, à la fac de Grenoble, à la fin des années 1960), le jeune Nicolas n'était pas destiné, malgré des débuts prometteurs, à rester un cancre. Après une licence de philo, il devient stagiaire sur un film magnifique et méconnu du début des années 1970, Les Camisards, de René Allio, aussi formateur par son sujet que par ses conditions de fabrication. Ensuite, « ce fut affaire de rencontre, de belles rencontres... », dit le cinéaste, employant le même terme que pour justifier un projet de film ou le lieu et les gens avec lesquels il le mettra en oeuvre.
Sur ce chemin à la fois désiré et accepté, parcouru comme il parcourut jadis selon ses propres géographies la mémoire picturale dans La Ville Louvre, balisé par l'éternelle préoccupation du « vivre ensemble », qu'il s'agisse de la petite troupe de théâtre de Qui sait ou de la communauté d'une école et d'un village, le cinéaste n'en finit pas de bouger, même s'il se défie des explicitations trop affichées. Il reconnaît que lui, qui ne « comprenait rien à la technique », est devenu son propre monteur, sur film puis, désormais, sur ordinateur, tout comme il est devenu son propre cadreur. Il est aussi en train, après plus de dix ans de responsabilités au sein de la Société des réalisateurs de films, le syndicat des cinéastes, de s'en éloigner : « Je ne suis définitivement pas un militant. »
Il préfère poser des questions que donner des réponses, et surtout écouter. Pour relancer la parole de Jean Oury, il a proposé à celui-ci une liste de mots que le psychiatre affectionne. Parmi eux, certains comme « connivence » ou « hétérogénéité » conviennent bien aussi à Nicolas Philibert.
Un article tiré du journal "L'Humanité"
MICHEL GUILOUX © L’HUMANITE . EDITION DU 20 MAI 2002.
Site web : http://www.humanite.presse.fr/journal/
" Au revoir Monsieur "
Nicolas Philibert a suivi une classe unique durant six mois.
Remarquable
de justesse.
A Saint-Etienne du Usson, dans le Puy-de-Dôme, il y a
suffisamment
d'enfants pour que l'école ne soit pas fermée mais pas
assez
pour plusieurs classes. C'est donc l'instituteur, monsieur Lopez, qui a
charge de la classe unique dans laquelle les enfants sont réunis
en trois groupes distincts, les " tout-petits ", les " petits " et les
" grands ". Nicolas Philibert a choisi de venir là en plein
hiver,
par quoi débute le film en de superbes plans de forêts et
routes enneigées puis le petit visage penché d'une de ces
écolières sur la vitre du car de ramassage quotidien. Le
décor ainsi planté isole encore plus l'école
où
nous allons pénétrer.
L'auteur, entre autres, de la Ville Louvre (1990), du Pays des sourds (1992) ou de La moindre des choses (1996) a toujours opté pour le plan fixe et les surprises de ce que ses acteurs, les petits comme le grand, ici, vont lui offrir. Elles ne manquent pas. On fera connaissance avec Alizé, Axel, Guillaume, Jessie, " Jojo ", Johann, Jonathan, Julien, Laura, Létitia, Marie-Elisabeth, Nathalie, Olivier, sans oublier Georges (Lopez), communément appelé " monsieur ".
On assistera à des échappées dans le cadre familial - qui offrent de savoureux moments de désarroi parental devant les nouvelles méthodes d'apprentissage ou la mémoire difficile de ce que l'on doit apprendre à cet âge-là. Et le temps passe doucement, mais trop vite pour le spectateur chez qui le film peut agir à plusieurs niveaux. Le moindre n'étant pas ses propres souvenirs ou expériences auxquels renvoient ces petites bouilles en train de découvrir le lire, écrire, compter. Avec Etre et avoir, Philibert témoigne, encore une fois, d'une rare qualité d'ouverture et d'écoute. Son film parvient à cerner l'enfance, avec une sensibilité rare à ce qui se joue dans ces instants de la vie et jusque dans la souffrance masquée. Cette sensibilité est celle de Philibert mais aussi, et c'est un autre aspect crucial du film, d'un instit' qui a de la bouteille et déploie des trésors de vigilance, d'écoute et d'attention. On a aussi là un beau portrait de fils d'immigré espagnol devenu un de ces instituteurs pour qui il ne s'agit pas de considérer l'enseignement comme un moule, et les têtes, blondes ou pas, comme des réceptacles à remplir de force.
L'apparente modestie de son dispositif est à l'image d'une
écriture
légère, presque flottante si l'on voulait établir
un parallèle avec l'écoute psychanalytique, avec laquelle
le cinéaste partage un sens aigu de la bienveillance humaine.
Les Echos - Annie Coppermann
Mine de rien, ce très joli film est aussi, derrière sa
tendresse et sa limpide simplicité, un film utile.
Le Monde - Jacques Mandelbaum
On peut à cet égard classer raisonnablement la
scène
des adieux au professeur comme une des plus belles fins de l'histoire
du
cinéma.
Chronic'art - Jean-Philippe Tessé
La plénitude du film naît de son hors champ : Etre et
avoir y embrasse rien moins que le monde entier et le cycle du temps.
Le
monde qui attend les petits apprentis, le temps qui s'écoule et
les façonne pour d'autres aventures. La fin de l'année
est
là, le maître est au bord des larmes, tout le monde se dit
au revoir. Les grands partiront, des nouveaux arriveront, et, si l'on
en
croit Jojo qui apprend à compter, l'infini est à
portée
de leurs doigts tâchés d'encre, éternellement
multicolores.
Le Point - Olivier De Bruyn
Passionnant de la première à la dernière seconde.
Un grand film, tout simplement !
Première - Sophie Grassin
Etre et avoir redonne confiance. (...) Confiance - pourquoi ne pas
oser le dire ? - dans l'être humain. Avouez que, pour un film, ce
n'est pas rien.
Télé Obs Cinéma - Bernard Achour
(...) Nicolas Philibert parvient non seulement à capter le
miracle
insaisissable et quotidien de la vie, mais à donner dans un
même
élan les clés d'un avenir auquel nous aspirons tous.
Les Inrockuptibles - Amélie Dubois
Un film drôle et grave, émouvant et captivant.
Positif - Eithne O'Neill
Prises de vue et bande-son s'illuminent de discrétion.
Les Cahiers du Cinéma - Vincent Malausa
La simplicité du dispositif, affranchie de tout propos
didactiques,
fait toute la fragilité du dernier film de Nicolas Philibert.
Libération - Didier Péron
Etre et avoir est d'entrée de jeu coincé entre l'imagerie
d'Epinal républicaine (la transmission heureuse et
égalitaire
du savoir) et la mièvrerie "rigolote" des minauderies enfantines
(la menace Ecoles des fans). On sent bien que ce double écueil,
ou risque, à la fois intéresse Nicolas Philibert comme
handicap
à surmonter et le limite.
un visiteur
Super! Un film (eh oui, c'est le terme que j'ai envie d'utiliser...)
qui nous sort de l'ordinaire des films qui sont squattés par les
ACTEURS. Ici, pas d'acteur, mais la vie. Des arrêt, des pauses
sur
du vécu. Pas de vitesse, d'abrutissement d'image
défilantes,
pas de souffle coupé mais une respiration sur une classe telle
qu'elle
peuvent exister encore, même si ce n'est pas le cas en
région
parisienne. Mais je comprends qu'il y ait beaucoup de commentaire
autour
de ce film. Il nous renvoie aussi à notre condition de
spectacteur,
et d'acteur de notre propre vie...(parce que l'instit finalement, il a
un sens à sa vie, et quel générosité,
derrière
sa rudesse !). Le prof pas trop pédago, ben oui, ça
existe.
Ca m'a un peu dérangé, honnêtement, mais bon c'est
la vie... La VIE, c'est pas du cinéma...
un visiteur
A voir absolument, 104 minutes de bonheur pour un documentaire qui
ne se veut pas le reflet de l'école en général
mais
d'une école à classe unique.
un visiteur
C'est un film touchant, plein de charme en fait un vrai bonheur. Ce
genre de cinéma où la vie joue son propre rôle nous
rappelle que la simplicité et le réalisme peuvent encore
nous émouvoir.
un visiteur
Les gens qui n'ont pas aimé ce film devraient retirer les
oeillères
qui les plongent directement sur leur nombril ! Ce film est un
ravissement,
une bouffée d'air à notre violence citadine. Merci
encore.
Julia
un visiteur
Que du bonheur !
Quand on imagine les difficultés techniques qu'il y a à
filmer des enfants, on est en que plus admiratif. Du cinéma qui
n'affiche pas "La loi au dessus des lois" mais qui pourrait afficher
"du
ciné au dessus de la médiocrité des flingues".
un visiteur
Un magnifique documentaire où on ressent beaucoup
d'émotions
et de grands fous rires.
un visiteur
Un délice, une gourmandise... D'une fraîcheur, d'une
sincérité,
d'une beauté naturelle et simple... Un moment de cinéma
époustouflant
!
Je retiens surtout la profondeur du film, tous les moments d'exception
qu'il nous offre, ces merveilleuses touches d'humanité que
dispense
M. Lopez, cet instituteur d'une si belle qualité d'âme...
Et puis il y a "Jojo" (celui qui figure sur l'affiche) et tous les
autres,
avec leurs rires et leurs drames... Vraiment, un régal !
Le film s'ouvre sur une tempête de neige, lors d'un hiver
très
rigoureux... Les vaches sont quelque peu récalcitrantes... Il y
a de la nervosité dans l'air... Puis tout se calme. On entre
pour
la première fois dans la classe. La pièce semble vide.
Les
chaises sont sur les tables... On sent qu'ici il fait chaud, il fait
bon.
Plan fixe... et tout à coup, au détour d'une
allée,
une tortue, puis deux, qui avancent lentement, si lentement. Ici, tout
est calme et sérénité. On est au coeur de l'amour
pur... d'un maître pour ses élèves...
un visiteur
IL était une fois un gentil film, qui n'avait aucune raison
de marquer les esprits. Ce n'était pas la dernière
production
du réalisateur à la mode, ni un film innovateur en
matière
d'effets spéciaux, ni non plus un film deffrayant la chronique.
Et, pire que ça, c'est un documentaire. Et pourtant... tomber
sur
ce film par pur hasard est un mensonge.
C'est un film sans prétention qui vaut tous les grands, qu'ils
soient documentaires ou films. L'univers m'a, j'avoue, beaucoup fait
penser
à celui de "Ca commence aujourd'hui", bien que celui-ci soit une
fiction et l'autre un documentaire. Preuve que les deux sont tout
autant
réalistes !
On ne peut que s'attacher à ses petits gamins, à leurs
problèmes, à leurs familles... et on pleurerait presque
avec
le professeur quand sonne l'heure des grandes vacances...
un visiteur
Tendresse, enfance épanouie et travail scolaire font la recette
de ce film très chaleureux.
un visiteur
Etre et avoir est un très beau documentaire sur les classes
uniques, comme il en existe en France et ailleurs ! Moi, je n'ai pas
connu
ce genre de classe !
Documentaire et
structure dramaturgique
http://www.cndp.fr/lesScripts/bandeau/bandeau.asp?bas=http://www.cndp.fr/actualites/question/etreavoir/etre1.htm
Quand on lui demande quelle est son activité, Nicolas Philibert
répond qu'il « fait des films », pas des
documentaires.
Avec son début (ramassage des élèves au petit
matin),
son milieu (travail quotidien ponctué de
péripéties)
et sa fin (visite au collège et vacances), « Être et
avoir » repose sur une structure dramaturgique linéaire.
Comme
un bon « metteur en scène » classique, l'auteur
prend
d'abord soin d'inscrire son histoire dans une géographie rurale
bientôt rythmée au gré des saisons et des travaux
des
champs. Les différents protagonistes sont ensuite
hiérarchisés
selon un schéma narratif type qui les fait émerger du
groupe
et les rend parfaitement identifiables : personnages principaux
(l'instituteur
monsieur Lopez, Jojo...), personnages secondaires, personnages qui
émergent
(Nathalie) ou qui s'estompent (Axel), ceux qui enfin ne font qu'une
apparition.
La narration, extrêmement « posée »
grâce
à son filmage en plan-séquence et à la grande
sérénité
qui se dégage de l'instituteur, est constituée d'une
série
de saynètes auxquelles il est amusant de donner un titre
(«
Axel et ses fantômes », « Deux vilains bagarreurs
»,
« Jojo et son "horizontal" »...).
Les émotions sont nombreuses dans « Être et avoir
». Les « dialogues » puisent souvent à la
source
de la drôlerie naturelle des enfants et réservent au film
de grands moments comiques. Pour autant, la gravité n'en est pas
exclue. On se souviendra en particulier de cette scène
déchirante
de Julien confiant à monsieur Lopez la grave maladie de son
père.
Enfin, le regard de Nicolas Philibert ne se limite pas au petit
théâtre
de l'école. Pour lui, la vie de famille, moment
privilégié
des devoirs à la maison, des travaux à la ferme ou de la
détente sur un vélo, est importante. Aussi occupe-t-elle
une place discrète mais récurrente à
l'écran.
Sa présence permet d'étendre l'espace de la
représentation
de la vie des enfants et d'en renforcer considérablement la
richesse
psychologique.
Les
départements de l'Auvergne
Canton de Sauxillanges dans le département 63 du Puy-de-Dome
Puy-de-Dome 63
La commune Saint-Étienne-sur-Usson
en chiffres :
Code postal : 63580 - Population : 232 -
Superficie
: 1558 ha
Allez sur le site de la commune de
Saint-Étienne-sur-Usson
et visitez l'école
à classe unique d'autrefois
Vocabulaire
davantage - mehr
champêtre - ländlich
le quotidien - der Alltag
le galopin - der Bengel
touchant,e - rührend
l'innocence (f) - die Unschuld
la classe unique - die Zwergschule
la vocation - die Berufung
la tendresse - die Zärtlichkeit
l'humanité (f) - die Menschlichkeit
le diablotin - das Teufelchen
taché,e de d'encre - mit Tintenflecken
le repéraqe - die Recherchen
rural,e - ländlich
le désarroi - die Bedrängnis
pluôt - eher
avoir à l'esprit (m) - denken an
l'apprentissage (m) - das Erlernen
le calcul - das Rechnen
séduire - begeistern
la proposition - das Angebot
averti,e - unterrichtet
le bambin - das Kind
à part égale - gleich viel
gratifiant,e - befriedigend
débarquer (fam.) - eintreffen
le témoin - der Zeuge
dénoncer - aufdecken
faire naître, susciter - hervorrufen
l'entrée (f) - die verkaufte Eintrittskarte
la relation de confiance - das
Vertrauensverhältnis
la gageure - das Ding der Unmöglichkeit
perturber - stören
la prise de son - die Tonaufnahme
le perchiste - der Mikrofonträger
à l'avance - vorher
la vigilance - die Wachsamkeît
le reflet - die Spiegelung
le tableau - die Schultafel
sans prétention (f) - schlicht
roboratif,ve - anregend
avouer - zugeben
nul doute que - sicher
le sourd - der Gehörlose
la surdité - die Taubheit
le pensionnaire - der stationäre Patient
le soignant - die Pflegekraft
Sites internet à consutler:
http://chipsquaw.free.fr/etreetavoir/index_2.html
- Le site officiel du film
http://www.cndp.fr/lesScripts/bandeau/bandeau.asp?bas=http://www.cndp.fr/actualites/question/etreavoir/etre1.htm
http://www.cndp.fr/lesScripts/bandeau/bandeau.asp?bas=http://www.cndp.fr/actualites/question/etreavoir/etre1.htm
http://www.allocine.fr/film/galerie.html?cfilm=35962&rc=5